Nouveau rapport de Greenpeace - Les sables bitumineux accélèrent
drastiquement les changements climatiques
"Ce rapport démontre noir sur blanc que l'industrie des sables bitumineux joue un rôle fondamental dans la destruction de notre climat", explique Mélissa Filion, directrice intérimaire de Greenpeace au Québec.
On y souligne également que le
Le rapport compare les émissions de gaz à effet de serre (GES) émis par les sables bitumineux à celles des éruptions volcaniques mondiales. Si la production de pétrole issue des sables bitumineux passe, comme il est prévu, de 1,3 million de barils par jour à 3 à 5 millions d'ici à 2030, ces projets émettront plus de CO2 sur une base annuelle que tous les volcans du monde.
À la lecture du document, on apprend qu'en dépit de la crise financière actuelle, les multinationales pétrolières et certains États continuent d'investir dans l'industrie du pétrole sale de l'Alberta qui est maintenant le plus grand projet d'énergie du monde et la plus grande source de GES pour le
"L'expansion rapide des sables bitumineux a fait du
Alors que les investissements dans les sables bitumineux en Alberta ont presque atteint les 200 milliards $, la technologie miracle proposée pour contrer l'augmentation des émissions, la capture et l'entreposage du carbone n'a pas encore été développée et pourrait même ne pas l'être d'ici 15 à 20 ans.
Au cours des 20 prochaines années, entre 2 milliards $ et 3 milliards $ par an seront nécessaires pour mettre en place une telle technologie. "C'est l'argent des contribuables de partout au pays qui servira à décrasser l'Alberta", s'exclame Mélissa Filion.
Greenpeace publie ce rapport tout juste avant une importante rencontre entre le premier ministre Harper et le président Obama, ce mercredi 16 septembre à
Le rapport Dirty: How the tar sands are fueling the global climate crisis est disponible en anglais sur Internet à l'adresse : www.greenpeace.ca/dirtyoil Note aux médias : À la demande de Greenpeace, ce rapport a été rédigé par Andrew Nikiforuk, spécialiste des secteurs des affaires et de l'environnement. Nikiforuk a reçu différents prix pour un ouvrage précédent portant aussi sur la problématique des sables bitumineux (Tar Sands: Dirty oil and the Future of a Continent). Les principales conclusions du rapport : - Comme il faut un apport en énergie extrêmement élevé pour produire du pétrole à partir des sables bitumineux, ce pétrole laisse une empreinte carbonique plus marquée que tout autre produit pétrolier sur le marché. Dans certains cas, le pétrole des sables bitumineux est désormais 10 fois plus "sale" que le pétrole de la Mer du Nord. - Le pétrole des sables bitumineux "cannibalise" la production de gaz naturel du Canada. Pour liquéfier le bitume, on utilise chaque jour une quantité de gaz qui permettrait de chauffer des millions de maisons. - Les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant de l'exploitation des sables bitumineux pourraient atteindre de 127 à 140 millions de tonnes en 2020. À elle seule, cette industrie pourrait donc émettre plus de GES que l'Autriche, le Portugal, l'Irlande, le Danemark ou même la Belgique. - Le Canada ne fournit pas de données claires et complètes sur les émissions de GES pour l'ensemble du cycle de vie.
Renseignements: Catherine Vézina, Relations de presses, (514) 212-5749; Mélissa Filion, Directrice intérimaire Greenpeace Québec, (514) 581-8216; Virginie Lambert-Ferry, Responsable de la campagne Climat-Énergie, (514) 217-5438
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