Nouveau rôle d'évaluation à Montréal : les commerçants ne veulent pas de hausses d'impôt foncier
MONTRÉAL, le 15 sept. 2016 /CNW/ - Le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) s'inquiète des impacts possibles de la hausse de l'évaluation foncière municipale des édifices commerciaux à Montréal. Le CCCD et ses membres demandent que cette hausse moyenne de 10 % de la valeur des bâtiments commerciaux ne se transforme en hausse de l'impôt foncier, car le poids de la fiscalité non résidentielle a un impact important sur l'environnement d'affaires de la métropole.
« Nous espérons que le maire Denis Coderre et son comité exécutif seront à l'écoute des recommandations d'un rapport qu'ils ont eux-mêmes commandé. Les détaillants subissent déjà l'impact des multiples travaux, notamment sur la rue St-Denis. Bientôt, ce sera au tour des rues Ste-Catherine et St-Hubert. Une hausse de taxes est la dernière chose dont ils ont besoin » a déclaré Mme Nathalie St-Pierre, directrice générale, Québec au CCCD.
Rappelons que le CCCD avait formulé en avril dernier des commentaires et des recommandations au Groupe de travail sur la fiscalité municipale non résidentielle et le développement économique, incluant :
- Que les revenus d'impôt foncier commerciaux devraient être reliés plus directement aux dépenses municipales pour les principales infrastructures de base, requises pour attirer les investisseurs et créer des emplois.
- Que la ville de Montréal devrait réduire progressivement l'écart de taxation entre les secteurs résidentiels et non résidentiels, de façon équitable, à long terme et en informant à l'avance les parties concernées.
Dans son rapport Pour une métropole en affaires, paru le 22 août 2016, le Comité de travail sur la fiscalité non résidentielle et le développement économique abonde dans le sens des recommandations du CCCD. Le rapport présente la répartition actuelle du fardeau fiscal comme étant « défavorable au secteur non résidentiel » et s'inquiète de l'avenir de plusieurs commerces. Les auteurs concluent qu'« il est à craindre que certains types de commerce n'aient plus pignon sur rue le long de certaines artères commerciales. Cette perte de diversité et de mixité commerciale affecterait la qualité de vie de certains quartiers montréalais. »
À propos du Conseil canadien du commerce de détail :
Le commerce de détail est le plus important employeur privé au Canada; plus de 2 millions de Canadiens travaillent dans notre industrie. En 2015, le secteur a généré des salaires évalués à plus de 59 milliards de dollars et les ventes du secteur ont atteint 340 milliards de dollars, sans compter les ventes de véhicules et de carburant. Les membres du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) représentent plus des deux tiers des ventes au détail réalisées au Canada. Le CCCD est un organisme sans but lucratif financé par l'industrie et représente des détaillants de petite, moyenne et grande taille dans l'ensemble des communautés d'un bout à l'autre du pays. Reconnu comme étant la voix des détaillants au Québec et au Canada, le CCCD représente plus de 45 000 commerces de tous types, notamment des grands magasins, des épiceries, des magasins spécialisés, des magasins à rabais, des magasins indépendants et des marchands en ligne.
SOURCE Conseil canadien du commerce de détail
Philippe Dion, Conseiller, Communications et Politiques publiques, Conseil canadien du commerce de détail, [email protected], 514-449-3008
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