Nouveaux critères d'admissibilités du Fonds Chantiers Canada : une décision totalement irrespectueuse des municipalités
MONTRÉAL, le 26 févr. 2014 /CNW Telbec/ - Après avoir salué avec enthousiasme l'ouverture du gouvernement fédéral à respecter l'autonomie municipale lors du dépôt de son budget, l'Union des municipalités du Québec (UMQ) est stupéfaite de la décision du gouvernement fédéral de retirer les infrastructures sportives des infrastructures admissibles au Fonds Chantiers Canada. « C'est un virage à 180 degrés du gouvernement Harper qui prend de court toutes les municipalités. C'est totalement irrespectueux des responsabilités et des compétences de chacun. Les municipalités québécoises ont été des partenaires de premier plan dans la relance économique du Canada en mettant en œuvre des centaines de projets d'infrastructures. Aujourd'hui, de façon unilatérale, le gouvernement fédéral change les orientations du programme; c'est incompréhensible et inadmissible », a déclaré le président de l'UMQ et maire de Rimouski, monsieur Éric Forest.
Une étude de Deloitte et E&B Data en 2012, la plus exhaustive réalisée à ce jour sur l'état des infrastructures municipales, démontre clairement que les besoins sont très diversifiés et vont bien au-delà des infrastructures d'eau. Le parc d'infrastructures municipales est imposant. Il représente 58 % des infrastructures publiques et une valeur de plus de 200 milliards de dollars d'actifs. Déjà, 76 % des investissements sont assumés par les municipalités.
La nouvelle présidente du Caucus des grandes villes de l'UMQ et mairesse de Longueuil, madame Caroline St-Hilaire, abonde dans le même sens : « La décision d'Ottawa n'est justifiée par aucune logique financière. Les municipalités sont des gouvernements de proximité, imputables et responsables. Elles doivent pouvoir décider des priorités en infrastructures, elles en assument financièrement une large partie et ce sont elles qui connaissent le mieux les besoins sur leur territoire. Nous demandons un élargissement des catégories d'infrastructures admissibles autant pour le programme de la Taxe sur l'essence que le Fonds Chantiers Canada. J'en discuterai d'ailleurs avec mes collègues des grandes villes, dont plusieurs sont réunis aujourd'hui à Ottawa dans le cadre du Caucus des grandes villes de la Fédération canadienne des municipalités.»
Rappelons que 75 % des subventions des programmes passés visaient les infrastructures d'eau. Pour l'UMQ, il faut un rééquilibrage des infrastructures financées. Concrètement, les restrictions imposées par le fédéral par le retrait des infrastructures sportives du Fonds Chantiers Canada et par le provincial par une priorisation de l'eau dans le programme de la Taxe sur l'essence, font en sorte qu'aucun projet municipal d'infrastructures sportives, de loisirs ou culturelles ne peut maintenant être financé par les nouveaux fonds alors que les besoins sont immenses.
À propos de l'UMQ
Depuis sa fondation en 1919, l'UMQ représente les municipalités de toutes tailles dans toutes les régions du Québec. Elle a pour mission de promouvoir le rôle fondamental des municipalités dans le progrès social et économique de l'ensemble du territoire québécois et de soutenir ses membres dans la construction de milieux de vie démocratiques, innovants et compétitifs. Sa structure, qui regroupe ses membres en caucus d'affinité : municipalités locales, municipalités de centralité, cités régionales, grandes villes et municipalités de la Métropole, est l'expression de toute la diversité et de la solidarité municipale. Ses membres représentent plus de 80 % de la population et du territoire du Québec.
SOURCE : Union des municipalités du Québec
François Sormany
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