TORONTO, le 6 févr. 2012 /CNW/ - En 2012, Journalistes pour les droits humains (JDH) célèbre son 10e anniversaire, et les raisons de célébrer sont nombreuses.
JDH est la plus importante organisation canadienne de développement médiatique. À partir d'une idée concoctée par l'intermédiaire de MSN Messenger en 2002 par deux jeunes Canadiens, Alexandra Sicotte-Lévesque et Ben Peterson, JDH est devenu en seulement dix ans une initiative de développement médiatique internationale présente au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans cinq pays de l'Afrique subsaharienne : Libéria, Sierra Leone, République démocratique du Congo, Malawi et Ghana.
L'an dernier, JDH a vécu l'une des plus importantes transitions de son histoire : le co-fondateur Ben Peterson a quitté le bateau. Il a été remplacé à titre de directeur général par la journaliste de revue Rachel Pulfer. Sous cette nouvelle direction, l'organisation compte plusieurs nouvelles initiatives formidables en perspective pour 2012 que nous sommes désireux de partager avec le monde.
1. Nous travaillons plus fort que jamais… pour mobiliser les Canadiens
JDH a accompli un excellent travail en ce qui concerne la mise sur pied de programmes de développement novateurs dans des pays outremer. L'an dernier, notre projet en Sierra Leone a été reconnu par des évaluateurs indépendants des Nations Unies parmi les 10 projets les mieux gérés de l'histoire à être financés par le Fonds des Nations Unies pour la Démocratie.
Malheureusement, selon nos sondages, nos groupes de discussion et notre (disons) base de donateurs, très peu de gens au Canada savent ce que nous faisons, comprennent pourquoi nous le faisons ou même s'en soucient.
Ce n'est peut-être pas surprenant. En effet, une grande partie de notre financement provient d'ailleurs : Australie, Union européenne, Royaume-Uni. La majeure partie de notre travail se déroule loin des côtes canadiennes. De plus, à l'ère des écoutes téléphoniques à la News of the World, il est difficile de comprendre comment une poignée de journalistes pourrait jouer un rôle important en matière de développement. Tout cela rend doublement difficile de démontrer pourquoi ce que nous faisons mérite l'appui des Canadiens.
Pour y remédier, nous mettrons en place les mesures suivantes au cours de l'année :
Nous amorcerons un nouveau partenariat avec Shaw/Global Television et CBC, et nous commanditerons un prix avec l'Association canadienne des journalistes. Ces programmes enverront un petit nombre de journalistes canadiens de l'élite participer à des programmes de formation d'un mois, apportant une aide à notre personnel de base dans des projets de pays outremer.
Outre le fait qu'elles constitueront une source de grands talents en matière de formation pour nos programmes, ces initiatives contribueront à montrer aux journalistes canadiens les immenses défis que doivent surmonter leurs confrères en Afrique subsaharienne. Ce faisant, les journalistes canadiens mettront à profit leurs compétences durement acquises en journalisme pour servir une grande cause, alors qu'ils vivront, nous l'espérons, une aventure formidable.
Cette année, nous nous efforcerons également de bâtir une communauté autour de l'organisation. Le financement par subventions va et vient, alors qu'un personnel de base rempli de talent en gestion devrait être durable. Il sera essentiel de bâtir un programme d'adhésion de membres pour soutenir cette équipe. Les membres contribueront sur une base mensuelle. Ils obtiendront les premiers l'information sur les nouvelles initiatives de bénévolat et les occasions au sein de l'organisation, un accès à notre bulletin électronique et des rabais sur les billets pour les célébrations du 10e anniversaire de JDH. Si vous donnez plus de 50 $ par mois, vous obtenez un accès gratuit à tous les événements de JDH et la chance de partir en voyage pour un projet de JDH à la fin de l'année. Vous en saurez davantage bientôt sur le site www.jhr.ca.
2. Nous prévoyons faire plus de développement au Canada
JDH a pour vision d'augmenter la conscientisation du public sur les droits de la personne partout dans le monde. Alors, pourquoi ne travaillons-nous donc qu'en Afrique? Bonne question. Bien que les besoins au Canada ne soient pas aussi criants que ceux que nous observons dans certains de nos programmes internationaux, les injustices et les inégalités en matière de droits de la personne sur lesquelles on peut se pencher au pays sont nombreuses. C'est pourquoi, en 2012, JDH prévoit mener une stratégie visant à remplir notre mandat au Canada.
Actuellement, nous pilotons une initiative de développement médiatique dans le nord de l'Ontario, basée à Thunder Bay. Cette initiative est d'abord conçue comme une version de ce que nous faisons outre-mer : faire en sorte que les journalistes autochtones puissent raconter des histoires qui mettent de l'avant des enjeux liés aux droits. Nous souhaitons également aider à ériger des ponts entre les médias autochtones et les médias canadiens classiques. Le fer de lance de ce programme est Robin Pierro, documentariste et ancienne formatrice de JDH. « Après être revenue du Ghana, où j'ai pu constater en personne le profond impact qu'a ce type de travail, j'étais persuadée que nous devions accomplir le même travail au Canada », a déclaré Mme Pierro. « Les gens ont tendance à regarder ailleurs que chez eux quand il s'agit de régler des problèmes; ce projet vise réellement à savoir comment les médias peuvent être développés ici même au pays. C'est très stimulant d'être derrière quelque chose qui conduit JDH dans une direction complètement nouvelle. » Les journalistes autochtones, les organisations de journalisme canadiennes classiques, les organismes communautaires et les autorités municipales ont démontré un fort intérêt jusqu'ici; nous recherchons maintenant du financement auprès de plusieurs fondations.
Par l'intermédiaire de notre section étudiante, qui est en constante croissance, nous bâtissons notre notoriété. « Les leaders étudiants de JDH font partie des jeunes les plus inspirants et passionnés au Canada », explique le coordonnateur de la section étudiante Ken Zolatar. « En 2012-2013, nous canalisons notre énergie sur deux grands enjeux en Amérique du Nord : la violence sexiste et les jeunes à risque. » Au moyen de dizaines de partenariats, de centaines de bénévoles et de milliers d'heures consacrées à donner une voix à ceux qui n'en ont pas, et ce, partout en Amérique du Nord, JDH trace des plans ambitieux pour continuer à améliorer la conscientisation de la population en matière de droits de la personne dans nos campus et nos collectivités.
3. Nous continuerons de parfaire notre modèle outremer
Dans le monde du développement, JDH est connu pour l'excellent travail qu'il accomplit en Afrique. Cependant, nous pouvons toujours faire mieux.
Cette année, nous nous concentrons sur la création de stratégies de sortie durables pour nos projets en Sierra Leone, en RDC et au Libéria. Les efforts porteront sur les cinq activités suivantes : élaboration du curriculum; formation de formateurs locaux; création de liens entre les intervenants locaux, les organisations de la société civile et les médias par une formation sur les médias donnée aux ONG, à la police et aux services de sécurité; développement de la capacité au sein des universités et des syndicats de journalistes locaux de vraiment soutenir un secteur médiatique indépendant; et conception de notre formation pour une initiative relative aux gestionnaires de médias.
Nous ne nous fions pas toujours aux fonds provenant des organismes donateurs. Les mandats vont et viennent, comme les gestionnaires de projets, et ainsi va le financement des organismes pour notre travail. Cependant, en raison d'un succès phénoménal de notre programme jeunesse en 2010-2011, financé par l'Agence canadienne de développement international et suivi par de nombreux participants aux programmes qui trouvent du travail dans leur secteur, de même que par des initiatives actives de développement de curriculum et des nouveaux partenariats novateurs avec les organisations médiatiques locales au pays, nous espérons poursuivre le programme au Ghana, tout en l'élargissant à la Tanzanie. Cet effort est mené par Kathryn Sheppard, coordonnatrice de nos programmes internationaux, qui a déclaré ce qui suit : « Notre Programme de stages internationaux pour les jeunes actuel n'est rien d'autre qu'une réussite. Ce serait formidable de pouvoir encore mobiliser les jeunes les plus talentueux du Canada, en tirant parti de ce qui a été accompli et en entrant dans de nouveaux territoires. » Nous envisageons également de piloter un projet au Moyen-Orient ou au Soudan du Sud.
En dernier lieu, nous engageons les meilleurs journalistes et avocats sur un projet visant à parfaire le curriculum de notre formation. Le curriculum sera alors testé outre-mer dans le cadre de partenariats universitaires avec l'Université du Libéria à Monrovia, au Libéria; l'Africa University College of Communications et le Ghana Institute of Journalism au Ghana; l'Université St. Augustine en Tanzanie; le Fourah Bay College et LLICSL en Sierra Leone; et l'IFASIC et l'Université de Kinshasa en République démocratique du Congo.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Robin Pierro: [email protected], 416-413-0240, poste 201, ou consultez notre site Web www.jhr.ca
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