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Institut National de la recherche scientifique (INRS)20 juin, 2019, 10:39 ET
La Chaire de recherche du Canada en écotoxicogénomique et perturbation du système endocrinien explore les effets et les mécanismes d'action des polluants sur les organismes aquatiques.
QUÉBEC, le 20 juin 2019 /CNW Telbec/ - La professeure-chercheuse Valérie Langlois figure parmi les titulaires des chaires de recherche nouvellement annoncées par Ottawa. Sa Chaire de recherche du Canada en écotoxicogénomique et perturbation endocrinienne lui permettra de poursuivre ses objectifs en matière de compréhension des effets physiologiques et des mécanismes d'action moléculaires des contaminants chez les organismes aquatiques que ce soit le pétrole, les pesticides, les produits pharmaceutiques et une panoplie d'autres produits émergents et le plus souvent méconnus.
Le Canada commercialise, utilise, fabrique ou importe plus de 23 000 produits chimiques différents. Certains sont classés toxiques, d'autres sont d'intérêt prioritaire, mais, pour la quasi-majorité, « on ignore toujours leur nocivité », indique Valérie Langlois. « La plupart de ces substances n'ont pas été conçues pour induire des impacts négatifs à la santé de nos écosystèmes, mais elles nous réservent souvent des surprises », ajoute-t-elle.
Produits pétroliers, dispersants chimiques déployés en cas de déversement, pesticides municipaux et agricoles, médicaments utilisés en chimiothérapie, agents plastifiants et bien d'autres : le laboratoire de Valérie Langlois étudie de nombreux produits chimiques qui peuvent se retrouver dans l'environnement. En plus de déterminer leurs effets physiologiques, cette dernière souhaite établir leurs mécanismes d'action au niveau moléculaire (altération de l'ADN, de l'ARN, des protéines, etc.).
« Pour en arriver à une réglementation, il faut démontrer hors de tout doute comment ces substances agissent sur les cellules », explique-t-elle. Valérie Langlois s'intéresse principalement aux poissons et aux amphibiens, mais conduit également des recherches chez les mollusques, les reptiles, les oiseaux et même les ours polaires.
Elle vérifie par exemple les impacts des pesticides agricoles sur le système endocrinien des crapauds d'Amérique. Elle enquête aussi sur ceux du Bacillus thuringiensis israelensis (Bti), un larvicide largement répandu pour le contrôle des insectes piqueurs dans plusieurs villes québécoises, sur la santé de différentes espèces d'amphibiens. Elle étudie par ailleurs la bioaccumulation des nanoparticules de plastique chez les huîtres comestibles et l'incidence des produits pétroliers chez de nombreuses espèces piscicoles et aviaires canadiennes, comme le saumon atlantique ou le fou de Bassan.
La professeure-chercheuse Langlois ne recherche pas la dose de contaminant nécessaire pour causer des mortalités ou des malformations chez les organismes, ce qui est le plus souvent utilisé en écotoxicologie. « On travaille à des concentrations beaucoup plus petites, car on veut s'assurer que les concentrations environnementales jugées acceptables n'induiront aucun effet sur la santé des populations fauniques », explique-t-elle.
La ministre des Sciences et des Sports, l'honorable Kirsty Duncan, a annoncé l'octroi de cette chaire de niveau 2 financée à une hauteur de 500 000 dollars le 14 juin 2019. Les femmes comptent pour 47% des titulaires des 346 chaires renouvelées ou créées à cette occasion.
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SOURCE Institut National de la recherche scientifique (INRS)
Amélie Daoust-Boisvert, conseillère en communications, INRS, 514 499-6603, [email protected]
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