Nouvelle étude FCEI : Les employés du secteur public gagnent plus pour moins d'heures de travail English
MONTRÉAL, le 23 mars 2015 /CNW/ - En matière de rémunération globale, les employés du secteur public bénéficient d'un avantage considérable par rapport à leurs homologues du secteur privé. Si les fonctionnaires étaient rémunérés selon les normes du secteur privé, les contribuables canadiens épargneraient 20 milliards $ par année. C'est ce que constate la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) dans son rapport national publié aujourd'hui et intitulé La rémunération sous enquête.
« Notre étude démontre que si vous travaillez dans le secteur privé, vous risquez de gagner entre 2 150 $ et 8 150 $ de moins par année et de travailler entre trois et six heures de plus par semaine qu'un employé du secteur public faisant le même travail que vous, selon le palier de gouvernement et le poste occupé. Quand on considère en plus la sécurité d'emploi qui prévaut dans le secteur public, il y a de quoi être préoccupés comme contribuables, surtout dans le contexte actuel des finances publiques », affirme Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.
Un avantage global de 18 % à 37 % dans le secteur public
À partir de données publiées par Statistique Canada, le rapport de la FCEI compare la rémunération des employés du secteur privé à celle des employés du secteur public, à tous les paliers de gouvernement. « Au Canada, si l'on tient compte des salaires, des avantages sociaux et des heures de travail, un fonctionnaire, selon qu'il est au fédéral, au provincial ou au municipal, gagne en moyenne de 18 % à 37 % de plus qu'un travailleur du secteur privé qui fait le même travail. Ce sont les employés de Postes Canada et du gouvernement fédéral qui sont les plus avantagés », explique Simon Gaudreault, économiste principal à la FCEI.
« Au Québec, notre étude démontre que l'avantage salarial des employés du gouvernement provincial par rapport aux postes comparables du secteur privé est de 1,4 %. Par contre, lorsque l'on tient compte des avantages sociaux, cet écart grimpe à 18,5 %. Quand on considère que ces calculs ne quantifient pas la valeur importante que représente la sécurité d'emploi, on constate que les demandes syndicales de hausser les salaires de 13,5 % sur 3 ans ne sont pas très respectueuses de la capacité de payer des contribuables. Alors que le gouvernement cherche par tous les moyens à mieux contrôler la croissance des dépenses publiques, ramener la rémunération du secteur public au niveau des normes en vigueur dans le privé serait probablement une voie à privilégier », déclare Martine Hébert.
Les résultats de la FCEI sont basés principalement sur environ 1,5 million de réponses à l'Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011, qui sont représentatives de plus de 7,2 millions de Canadiens travaillant à temps plein. Seuls les postes comparables dans l'ensemble des secteurs et des paliers de gouvernement ont été retenus. Ainsi, les données sont basées sur la rémunération annuelle pour des emplois à temps plein dans plus de 200 professions qui existent à la fois dans le secteur public et dans le secteur privé.
Pour consulter le rapport intégral de la FCEI, voir fcei.ca/remuneration.
À propos de la FCEI
La FCEI est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions, dont 24 000 au Québec.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Amélie Desrosiers, conseillère, Affaires publiques et relations médias, FCEI, Téléphone : 514 861-3234 poste 224, Cellulaire : 514 817-0228, [email protected]
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