Nouvelle étude sur l'impact du Bon d'études canadien sur les habitudes d'épargne pour les études postsecondaires English
La Fondation CST a fait équipe avec la Société de recherche sociale appliquée (SRSA) pour étudier l'impact du Bon d'études canadien vingt ans après sa création.
TORONTO, le 20 févr. 2024 /CNW/ - La Fondation CST (CST) et la Société de recherche sociale appliquée (SRSA) ont publié aujourd'hui une nouvelle étude visant à mieux comprendre l'impact du Bon d'études canadien (BEC), un programme fédéral, sur les familles canadiennes. Créé en 2004, le BEC a été conçu pour donner un coup de pouce à l'épargne-études des jeunes Canadiens issus de ménages à faible revenu; pour recevoir le BEC, les enfants admissibles doivent ouvrir un régime enregistré d'épargne-études (« REEE »). En tant qu'expert en matière d'épargne-études, CST a identifié un certain nombre de questions restées sans réponse concernant le BEC et a travaillé avec la SRSA pour y répondre en s'appuyant sur quatre sources de données gérées par Statistique Canada.
Le rapport tente de répondre à trois questions :
- Comment les fonds du BEC sont-ils distribués en fonction de l'année de naissance et du revenu familial?
- Que peuvent nous dire les données sur l'impact du BEC sur l'épargne-études personnelle?
- À quoi peut-on attribuer la plus faible utilisation du BEC par les Canadiens vivant en milieu rural?
Les principales conclusions de l'étude sont notamment :
- Le BEC n'atteint pas les familles aux revenus les plus faibles et aux enfants pris en charge. En 2016, seuls 10 % des enfants admissibles vivant dans des ménages dont le revenu est inférieur à 10 000 $ et 7 % des enfants et des jeunes pris en charge ont reçu le BEC.
- Le BEC ne comble pas l'écart en matière d'épargne-études entre les familles à faible revenu et les familles à revenu élevé. Bien que les enfants nés immédiatement après l'entrée en vigueur du BEC aient été plus susceptibles d'avoir un compte REEE ouvert en leur nom peu après la naissance que ceux nés avant, rien n'indique que cette évolution de l'épargne-études en bas âge ait eu une incidence particulière sur l'ouverture d'un compte chez les familles à faible revenu. Les enfants des ménages à faible revenu demeurent moins susceptibles d'avoir un REEE.
- Les enfants en milieu rural sont moins susceptibles de recevoir le BEC : 26 % des enfants en milieu urbain ont reçu le BEC, comparativement à 12 % des enfants des régions les plus rurales. Bien qu'il n'y ait pas de différence en matière de connaissance générale du BEC entre les parents urbains et ruraux, les parents ruraux sont moins susceptibles d'ouvrir un REEE pour leurs enfants, ce qui se traduit par une allocation de BEC inférieure à celle des parents des régions urbaines. Lorsque l'analyse tient compte d'autres caractéristiques (telles que le niveau d'études des parents et le revenu du ménage), la différence entre les régions rurales et urbaines n'est pas statistiquement significative.
- L'accès au BEC varie considérablement d'une région à l'autre du Canada. On observe les taux les plus élevés au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique, et les plus bas au Nunavut, dans les Territoires du Nord-Ouest, au Yukon et en Saskatchewan. Les nouveaux arrivants sont plus susceptibles de recevoir le BEC que les enfants de deuxième et troisième génération. Les enfants inuits, métis et de Premières Nations ont les taux d'accès au BEC les plus faibles, alors que les enfants d'origine philippine et chinoise ont les taux les plus élevés.
« CST est un défenseur passionné de l'idée de s'assurer que tous les Canadiens disposent des ressources financières nécessaires pour poursuivre des études postsecondaires », explique Sherry MacDonald, présidente et chef de la direction de la Fondation CST. « Nous sommes fiers de notre histoire en tant que pionniers de l'épargne-études au Canada et nous nous appuierons sur cette étude dans notre dialogue avec le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. Cette étude souligne l'importance de notre contribution au débat public sur l'amélioration de l'accès à l'éducation postsecondaire. Nous maintenons notre engagement à continuer de faire progresser l'objectif de veiller à ce que tous les Canadiens, quels que soient leurs antécédents, aient accès à des outils importants tels que le Bon d'études canadien. »
« De toute évidence, le Bon d'études canadien n'est pas universellement accessible, et de nombreux enfants à faible revenu sont privés de cette source de financement pour les études en raison d'obstacles administratifs et de sensibilisation », indique Reuben Ford, directeur de la recherche à la SRSA. « Bien qu'une plus grande proportion d'enfants des cohortes de naissances plus récentes détiennent un REEE, nous n'avons trouvé que peu de preuves que des initiatives comme le BEC ont réduit l'écart entre les REEE détenus par les enfants des familles à plus faible revenu et ceux détenus par les familles à revenu plus élevé. Si les conclusions de notre étude mettent en évidence des interventions qui pourraient accroître la participation dans le cadre de la politique actuelle du BEC, il pourrait être nécessaire de modifier la politique du BEC elle-même afin d'en accroître l'accessibilité. »
Le rapport complet est disponible ici.
Fondée en 1960, la Fondation fiduciaire canadienne de bourses d'études est un organisme dédié à aider les familles canadiennes à accéder aux études postsecondaires. Par le biais de la philanthropie, de la découverte et de la promotion, et en parrainant les régimes du Plan fiduciaire canadien de bourses d'études dans le but d'aider les familles à épargner en prévision des études postsecondaires de leurs enfants, CST continue de remplir sa mission. La Fondation récompense des étudiants canadiens travailleurs et dotés d'un esprit communautaire par l'entremise de programmes de bourses d'études, de bourses d'entretien et de prix. CST a aidé plus de 800 000 étudiants à réaliser leurs rêves d'études postsecondaires.
La Société de recherche sociale appliquée (SRSA) est un organisme de recherche à but non lucratif créé pour concevoir, tester sur le terrain et évaluer rigoureusement de nouveaux programmes. Notre mission, qui comporte deux volets, consiste à aider les décideurs politiques et les praticiens à déterminer les politiques et les programmes qui améliorent le bien-être de tous les Canadiens, en accordant une attention particulière aux effets sur les personnes défavorisées, et à améliorer les normes en matière de données probantes utilisées pour évaluer ces politiques. Depuis sa création en décembre 1991, l'équipe de la SRSA a réalisé plus de 450 projets et études pour le compte de divers ministères fédéraux et provinciaux, de municipalités et d'autres organismes publics et sans but lucratif. Nous avons des bureaux à Ottawa et à Vancouver et des bureaux satellites à Calgary, à Hamilton, à Montréal, à Regina, à St. John's, à Toronto et à Winnipeg.
SOURCE Canadian Scholarship Trust Foundation
Fondation CST : Alexa Ciufo, responsable des communications | [email protected]; SRSA : Wallaa Daramlly, gestionnaire des communications numériques | [email protected]
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