Nouvelle étude sur le sous-financement des universités : l'écart s'accroît entre les universités québécoises et celles du reste du Canada
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CONFERENCE DES RECTEURS ET DES PRINCIPAUX DES UNIVERSITES DU QUEBEC (CREPUQ)15 janv, 2013, 10:32 ET
MONTRÉAL, le 15 janv. 2013 /CNW Telbec/ - La Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec présente aujourd'hui la mise à jour de l'étude comparant le financement du fonctionnement des universités québécoises à celui des universités des autres provinces canadiennes. Les résultats de ces travaux indiquent un accroissement important de l'écart défavorable aux universités québécoises, qui a atteint 850 M$ en 2009-2010.
« Le manque à gagner de 850 M$ représente pour les établissements universitaires québécois près de 24 % de leur budget de fonctionnement, soit un écart de revenus de 4 000 $ par étudiant à temps complet. Ce sous-financement qui perdure depuis de très nombreuses années a des conséquences importantes pour la société, car il met en péril la qualité de la formation universitaire, la compétitivité de l'économie québécoise ainsi que la capacité de l'État de financer les services publics auxquels les citoyens s'attendent », a indiqué madame Luce Samoisette, présidente du Conseil de la CREPUQ et rectrice de l'Université de Sherbrooke.
« Ce que révèle cette nouvelle étude, c'est une tendance lourde, celle d'un manque croissant de moyens mis à la disposition des universités québécoises pour accomplir leur mission avec des ressources comparables à celles dont disposent leurs homologues des autres provinces canadiennes. La compression de 124,3 M$, annoncée récemment par le gouvernement, viendra aggraver encore davantage la situation », a pour sa part ajouté le président-directeur général de la CREPUQ, monsieur Daniel Zizian.
Des données et une méthodologie fiables
Les données utilisées par la CREPUQ depuis plus de 10 ans afin de comparer le financement du fonctionnement des universités québécoises à celui des universités des autres provinces canadiennes proviennent de l'Association canadienne du personnel administratif universitaire (ACPAU) et de Statistique Canada. Ce sont les meilleures données disponibles et leur fiabilité est reconnue.
Les ressources de fonctionnement considérées dans l'étude sont celles dont disposent les universités pour assurer leur mission d'enseignement, de recherche libre et de services à la collectivité. Ce sont les revenus du fonds de fonctionnement général, où l'on retrouve les subventions provinciales et les droits de scolarité, et ceux du fonds à objectif spécifique et de fiducie. Les autres fonds sont exclus, car les universités ne sont pas libres de les utiliser aux fins de leur fonctionnement général. C'est le cas notamment du fonds de la recherche subventionnée, du fonds des immobilisations et du fonds de dotation. Cette méthodologie a été validée par plusieurs experts institutionnels et financiers des universités ainsi que par le CIRANO.
Les derniers travaux du Conseil des universités de l'Ontario (COU) portant également sur les ressources de fonctionnement des universités utilisent eux aussi le fonds de fonctionnement général et le fonds à objectif spécifique et fiducie, excluant ainsi les fonds de la recherche subventionnée, des immobilisations, des entreprises auxiliaires et de dotation.
Historique
Il faut rappeler que la première de ces études a été menée par un Comité conjoint CREPUQ-Ministère de l'Éducation dans la foulée du Sommet du Québec et de la jeunesse. On estimait alors à 375 M$ l'écart entre le financement du fonctionnement des universités des autres provinces canadiennes et celui des universités québécoises.
La deuxième de ces études, publiée en 2010, évaluait cet écart à 620 M$ en 2007-2008. Pour l'essentiel, la méthodologie utilisée était la même que pour la précédente étude et avait été validée par le CIRANO.
L'étude de 2013 intitulée Le niveau des ressources de fonctionnement des universités québécoises : comparaison aux autres universités canadiennes 2003-2004 à 2009-2010 est disponible sur le site Internet de la CREPUQ à l'adresse : http://www.crepuq.qc.ca/spip.php?article1421
La CREPUQ regroupe les 19 établissements universitaires du Québec. Elle agit comme porte-parole auprès du gouvernement et des milieux intéressés par l'enseignement et la recherche universitaires. Elle est également un outil de coordination et de concertation entre les universités, un centre de recherche au service des administrations universitaires, un agent coordonnateur de services communs, ainsi qu'un centre de ressourcement et de réflexion pour ses membres.
SOURCE : CONFERENCE DES RECTEURS ET DES PRINCIPAUX DES UNIVERSITES DU QUEBEC (CREPUQ)
Chantal Pouliot, directrice des communications
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