Nouvelle ronde de consultations - La relève agricole déconcertée
LONGUEUIL, QC, le 13 févr. 2015 /CNW Telbec/ - La Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) s'étonne de l'annonce d'une nouvelle ronde de consultations par le ministre Paradis et met en doute le bien-fondé de cette démarche. Le mandat de dresser un inventaire des obstacles à la relève agricole donné à M. Jean Pronovost, qui s'est compromis par le passé sur une refonte des lois entourant notre modèle agricole, enlève toute neutralité à l'exercice. Cette démarche se superpose par ailleurs au travail de l'actuel comité de liaison mis en place par le gouvernement afin de mieux comprendre les objectifs de la relève et cibler des pistes de solution pour favoriser l'établissement de la nouvelle génération en agriculture.
Considérant que le ministre de l'Agriculture n'a toujours pas encore pris le temps de s'asseoir avec notre Fédération, porte-parole de la relève au Québec depuis 1982, la FRAQ refuse de s'associer à un exercice de relations publiques qui repousse à nouveau le passage à l'action. Nous sommes déçus de ne pas avoir été considérés dès le départ dans cette démarche initiée par le ministre Paradis. De par son dynamisme, son esprit de concertation et sa représentativité de la relève agricole, la FRAQ constitue un interlocuteur prioritaire, privilégié et incontournable pour le gouvernement du Québec. Par conséquent, cette nouvelle consultation n'est ni crédible, ni efficace.
Le président de la FRAQ, Pascal Hudon, rappelle que depuis les dix dernières années, les membres de la FRAQ de toutes les régions du Québec ont déjà participé aux consultations sur leur avenir, rédigé des mémoires et ciblé les problématiques qui les concernent. « Le ministre nous propose de repartir à zéro et de gaspiller des fonds publics pour nous fournir des réponses qu'on a déjà. Ça n'a pas de bon sens de pelleter les problèmes en avant comme ça. À force de vouloir brasser les cartes et nous servir du réchauffé, on exaspère la relève agricole plutôt que de la soutenir et l'encourager ».
La FRAQ se préoccupe également du fait que le ministre semble vouloir donner une tribune à des organisations n'ayant pas la légitimité, ni la représentativité pour décider des solutions les plus aptes à favoriser l'établissement de la relève agricole. L'intention d'inclure dans cette démarche le Conseil des entrepreneurs agricoles et l'Union paysanne dévoile en effet l'agenda caché du ministre de remettre en question les lois qui encadrent notre modèle agricole.
Parmi les priorités de la prochaine génération d'agriculteurs que la FRAQ aurait voulu partager au ministre, notons : faciliter l'accès à la terre par l'encadrement des transactions et des locations foncières, adopter une politique relève audacieuse incluant la bonification des aides au démarrage, valoriser la profession et la formation, ainsi qu'accompagner les cédants dans le transfert de leur ferme. Nous nous tenons toujours disponibles pour exposer en détail ces préoccupations et les solutions possibles à déployer pour y répondre.
À propos de la Fédération de la relève agricole du Québec
Porte-parole de la relève agricole au Québec, la FRAQ compte près de 2 000 membres et 13 syndicats affiliés. Sa mission est de rassembler les jeunes passionnés d'agriculture et de défendre leurs intérêts, d'améliorer les conditions d'établissement en agriculture, d'attirer la nouvelle génération en agriculture, en plus de travailler à une meilleure information et préparation de ces jeunes.
SOURCE Fédération de la relève agricole du Québec
Magali Delomier, directrice générale, [email protected], 450 679-0540, poste 8299, Cell : 514 757-8282; Pascal Hudon, président, [email protected], Cell : 418 894-3576
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