Nouvelles compressions de plus 200 M$ dans les commissions scolaires
« Il s'agit d'une journée noire pour les commissions scolaires et les élèves du Québec »
-Josée Bouchard
QUÉBEC, le 20 nov. 2012 /CNW Telbec/ - La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) dénonce vivement le gouvernement qui, dans le Budget 2013-2014 dévoilé aujourd'hui, applique des compressions de plus de 200 M$ dans la fiscalité scolaire et laisse l'odieux aux commissions scolaires de couper dans les services ou de faire payer davantage leurs contribuables en augmentant la taxe scolaire. « Il s'agit d'une journée noire pour le système public d'éducation qui absorbe un demi milliard de compressions depuis 3 ans », de s'indigner la présidente de la FCSQ, Josée Bouchard.
Actuellement, 33 commissions scolaires sont en déficit pour l'année scolaire 2011-2012, et avec un tel budget, on peut anticiper que la grande majorité des 69 commissions scolaires francophones et anglophones doivent envisager le pire. Contrairement à ce qu'affirme le ministre des Finances, les coûts de système seraient loin d'être entièrement couverts par ce budget, qui accorde une hausse de 1,8 % au réseau, alors que les besoins sont évalués à plus de 4 %.
« Depuis deux ans, les commissions scolaires ont dû faire preuve de beaucoup d'imagination et de volonté pour réduire au minimum l'impact de ces compressions sur les services aux élèves. Et devant des choix déchirants, plusieurs n'ont eu d'autres options que de déclarer un déficit. Près de la moitié des commissions scolaires ont fait un déficit l'an dernier. Est-ce que le gouvernement souhaite qu'elles en fassent toutes ? », s'est demandée Josée Bouchard, qui rappelle que la première ministre s'est engagée à faire de l'éducation la priorité du Québec. On peut s'interroger grandement sur cette volonté.
La FCSQ est tout simplement abasourdie par l'ampleur des compressions budgétaires de plus de 200 M$ qui lui sont imposées, une fois de plus. « Alors que notre réseau, avec des frais de gestion de 5 % en moyenne, est l'un des plus performants parmi les organismes publics et parapublics et après avoir consenti des efforts considérables les deux dernières années, on nous demande encore de faire notre part », a dénoncé Mme Bouchard.
La FCSQ s'interroge aussi quant aux priorités du gouvernement. Il apparaît difficile de concilier ces compressions avec des annonces comme l'implantation de la maternelle à 4 ans en milieu défavorisé et l'ajout de ressources professionnelles par exemple, qui dans un contexte de réinvestissement seraient les bienvenus. « D'un côté, on nous demande de rationnaliser au maximum, et de l'autre, on annonce de nouvelles mesures qui nécessitent des investissements. « L'éducation doit être une vraie priorité nationale et l'élève doit toujours être au centre de nos préoccupations ».
Du jamais vu !
La mesure fiscale annoncée aujourd'hui est du jamais vu dans le réseau scolaire québécois et va générer une iniquité tout à fait inacceptable entre les différentes commissions scolaires alors que l'équité est la valeur fondamentale à la base même de la création du système public d'éducation. Elle ajoute aussi à l'injustice avec le réseau des écoles privées qui n'est pas touché par cette mesure. La Fédération demande au ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport de corriger rapidement le tir et de réunir les représentants du réseau scolaire pour expliquer les modalités de cette mesure et trouver des solutions plus équitables pour les commissions scolaires.
Enfin, il faut préciser que le dépôt des crédits des ministères et organismes permettra de valider de façon plus précise la hauteur des compressions et les impacts réels du Budget 2013-2014 sur les commissions scolaires et les services éducatifs aux élèves, notamment en ce qui a trait à l'amélioration et la rénovation des établissements scolaires qui en ont grandement besoin.
La Fédération des commissions scolaires du Québec regroupe les 60 commissions scolaires francophones du Québec ainsi que la Commission scolaire du Littoral. Les commissions scolaires sont des gouvernements locaux qui veillent à la réussite scolaire de plus d'un million d'élèves en assurant des services éducatifs au primaire, au secondaire, en formation professionnelle et à l'éducation des adultes. Elles offrent aussi des services efficaces et essentiels, notamment en matière de ressources humaines et de ressources matérielles et financières. De plus, les commissions scolaires ont la responsabilité de répartir équitablement les ressources entre leurs établissements et de rendre accessible, en tout temps, un transport scolaire sécuritaire.
SOURCE : Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ)
Source :
Caroline Lemieux
Attachée de presse
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