QUÉBEC, le 5 avril 2017 /CNW Telbec/ - Le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) est fier de présenter, du 6 avril au 24 septembre 2017, deux nouvelles expositions dans le pavillon Gérard-Morisset. La première, Carl Trahan. Parce qu'il y a la nuit, proposant le travail du récipiendaire du Prix MNBAQ en art actuel de 2016, est réalisée grâce au soutien financier de RBC. La seconde, Le temps file. La vanité dans la collection du MNBAQ, rassemble quant à elle près de 60 œuvres de la collection du Musée, en plus de mettre en lumière une œuvre évolutive de l'artiste Claudie Gagnon.
Carl Trahan. Parce qu'il y a la nuit
Le visiteur découvrira le travail fascinant de l'artiste qui approfondit, par le truchement de l'écriture, du dessin et de néons aux éclats vifs, une réflexion sur la modernité, le poids des mots et les failles de la traduction. Plus de 20 œuvres fortes ont été rassemblées pour la toute première exposition monographique de l'artiste dans un musée, qui sera accompagnée d'une publication importante.
Au gré d'une production, qui emprunte au minimalisme, l'artiste propose une pensée riche sur la frénésie qui a accompagné les débuts de l'époque moderne. Ses œuvres remontent le fil du temps pour évoquer un monde au bord de la ruine, confronté aux traumatismes successifs des révolutions politiques, industrielles et scientifiques. Trahan ramène à la conscience de certains des épisodes les plus terribles et douloureux de l'histoire de l'Europe, comme le nazisme ou le fascisme. Il fait voir la clarté dans l'obscurité et la nuit dans le jour. Parmi les œuvres incontournables de l'exposition, Ewig (Sütterlin) (2012), une enseigne au néon, présente le mot ewig - éternel en français -superlatif régulièrement employé par les nazis, qui utilisaient le néon dans leur propagande. La série de dessins au graphite sur papier réalisée en 2011, 7 (les mots les plus terribles du national-socialisme) affiche clairement la volonté de l'artiste de rendre visible l'immontrable, alors qu'avec Avevamo vegliato (2014), Trahan fait écho à la part inquiétante d'un pan de la modernité rattachée au futurisme. Ces trois œuvres représentent bien la profondeur et toute la richesse de la réflexion derrière le travail de l'artiste lauréat.
Le temps file. La vanité dans la collection du MNBAQ
Tirant ses origines du 17e siècle, la vanité est un genre pictural qui s'enracine dans l'histoire de la nature morte et qui met en relief la fragilité de l'existence. Les œuvres rassemblées vont de l'art ancien à l'art actuel et proposent différentes techniques - art décoratif, art graphique, dessin, estampe, installation, peinture, photographie, sculpture et vidéo -, pour faire réfléchir le visiteur sur le caractère éphémère de la vie. En plus de Claudie Gagnon, qui réalisera une œuvre évolutive pour faire méditer sur l'aspect transitoire de notre présence en ce monde, l'auteure Véronique Grenier, signe une création littéraire vibrante dans le médiaguide.
En parcourant l'exposition, le visiteur pourra apprécier des pièces comme La Bécasse (entre 1894 et 1897) de Suzor-Côté, Vanité (entre 1630 et 1656) de Harmen van Steenwyck et Vanité, de l'album de Pierre Lesperance (vers 1880) de D. R. Elles côtoieront Gilet n? 1 (1969) et Chemise IV (1971) de Betty Goodwin, Sound System (for Ashley) (1994) de David Elliot, Mahakala bombardant le conditionnement mental (1999) de Sylvain Boutillette et Still Life with Monkeys (1988) d'Evergon, offrant ainsi une occasion de méditer sur la vie et sa durée : l'appréhension de la mort qui nous ramène à l'essentiel.
Carl Trahan. Parce qu'il y a la nuit
Le temps file. La vanité dans la collection du MNBAQ
Pavillon Gérard-Morisset du MNBAQ
Du 6 avril au 24 septembre 2017
Le Musée national des beaux-arts du Québec est une société d'État subventionnée par le gouvernement du Québec.
SOURCE Musée national des beaux-arts du Québec
418 643-2150, ou 1 866 220-2150, mnbaq.org
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