Nouvelles orientations des programmes d'immigration économique au Québec : des améliorations pour répondre aux PME et à la pénurie de main-d'œuvre
MONTRÉAL, le 25 mai 2023 /CNW/ - La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) accueille positivement les nouvelles orientations concernant l'immigration, présentées aujourd'hui par le premier ministre du Québec, M. François Legault, et la ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration (MIFI), Mme Christine Fréchette. La FCEI constate des avancées encourageantes quant à la volonté d'accélérer les traitements des dossiers, de mieux répondre aux besoins de main-d'œuvre des PME et d'ouvrir la porte à une augmentation des seuils.
La FCEI souligne la suppression de la grille de sélection pour l'associer aux besoins du marché du travail et la connaissance du français. Elle comprend l'importance de la protection de la langue française pour la société québécoise et, pour y répondre, l'orientation gouvernementale de créer un nouveau Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ). Ce dernier est composé de quatre volets afin de mieux soutenir les besoins des entreprises, comprenant des exigences différentes liées au français selon le niveau de la qualification de la profession. Cela répond à une réalité différente des petites entreprises et de leurs besoins de main-d'œuvre.
La FCEI salue également le retrait de l'expérience de travail des exigences du Programme de l'expérience québécoise (PEQ) dans le volet Diplômés. Le PEQ est un excellent programme et représente une porte d'entrée pour les régions québécoises et pour la régionalisation de l'immigration. La FCEI croit que le gouvernement devrait évaluer l'élargissement de d'autres programmes, notamment des établissements anglophones, en y joignant un accompagnement serré pour l'apprentissage du français.
« Les mesures annoncées aujourd'hui sont costaudes et prometteuses pour aider les PME québécoises et répondre à la pénurie de main-d'œuvre. Le Québec est la province qui vit le plus durement cet enjeu avec les deux tiers des PME qui sont freinées par le manque d'employés. Ainsi, l'immigration est un levier crucial pour trouver le talent si recherché par nos petites entreprises. L'annonce d'aujourd'hui représente clairement un pas dans la bonne direction et répond à la première demande des entrepreneurs. En effet, la paperasse et les délais associés à l'embauche de travailleurs étrangers sont le premier obstacle à la régionalisation de l'immigration cité par 43 % des dirigeants de PME québécoises », déclare François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
Par contre, la FCEI mentionne qu'il pourrait être pertinent d'évaluer comment faire évoluer la compréhension du français dans le temps suivant l'arrivée d'une personne, surtout dans un contexte de régionalisation de l'immigration. Il y a un bassin énorme de talents dans la francophonie et il faut y puiser. Il reste que beaucoup de personnes francophiles ou qui désirent apprendre le français peuvent contribuer à la société québécoise et répondre aux besoins des PME.
De plus, il sera capital que le gouvernement du Québec puisse offrir un accompagnement rapide et efficace pour la francisation des nouveaux arrivants et des immigrants temporaires. Les orientations annoncées et les cibles de Francisation Québec sont positives, mais il y a une exemplarité nécessaire en la matière. La FCEI suivra ce dossier de près.
La FCEI est heureuse du retour des programmes pour les entrepreneurs et les investisseurs qui avaient été mis sur la glace pour évaluation. Ce sont des programmes qui permettent à des immigrants de lancer leur projet d'entreprises ou qui pourraient représenter une avenue pour la relève entrepreneuriale. Cependant, la FCEI se questionne sur l'exigence de connaissance du français établi à 7 à l'oral pour ces programmes. Elle croit que les exigences auraient pu être collées sur ce qui est proposé pour les employés des PME qui exigent un niveau 5.
« La pyramide des âges met beaucoup de pression au Québec. L'enjeu de pénurie de main-d'œuvre est criant et celui de la relève entrepreneuriale l'est tout autant. Selon les données de la FCEI, 76 % des propriétaires de PME au Québec prévoient quitter leur entreprise d'ici dix ans et devront transmettre le flambeau. L'immigration représente ici l'une des pistes pour assurer des transferts réussis. Nous soulignons le retour du programme entrepreneur, mais nous demandons d'évaluer comment encore mieux l'arrimer à la réalité des PME », ajoute François Vincent.
Le gouvernement du Québec ouvre la période de consultation pour la planification pluriannuelle d'immigration en proposant deux scénarios à l'étude dont l'un d'eux ouvre la porte à une augmentation des seuils pour atteindre 60 000 immigrants en 2027. Rappelons que selon un récent sondage Léger, 70 % de la population québécoise croit que le gouvernement du Québec devrait en faire davantage sur le plan de l'immigration économique pour augmenter le bassin de travailleurs disponibles.
« Nous sommes contents de voir qu'il y a une prise en considération de l'augmentation des seuils dans la prochaine consultation sur la Planification pluriannuelle de l'immigration au Québec. Cela fait débuter le processus de réflexion de manière positive et constructive. Nous serons heureux d'y participer pour trouver les meilleures orientations pour les PME et pour la régionalisation de l'immigration, car selon l'évaluation de la FCEI, il y a un déficit annuel de 18 000 immigrants pour combler les besoins régionaux de main-d'œuvre », conclut François Vincent.
La FCEI analysera en détail les propositions réglementaires et le document de consultation pour soumettre ses commentaires.
FCEI, Régionalisation de l'immigration au Québec - Un déficit prévisible annuel de près de 18 000 immigrants pour combler les besoins régionaux de main-d'œuvre
FCEI, La semaine de 8 jours - L'impact des pénuries de main-d'œuvre sur le nombre d'heures travaillées par les propriétaires de PME canadiennes
Léger, Rapport, Opinion sur les effets de la pénurie de main-d'œuvre au Québec, sondage réalisé auprès de la population québécoise.
La FCEI (Fédération canadienne de l'entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 97 000 membres dans tous les secteurs d'activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Maud Larivière, attachée de presse, FCEI, Cell. : 514-817-0228, [email protected]
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