Occupation du Bureau du Québec à Toronto contre la hausse des frais de scolarité, pour la gratuité scolaire English
TORONTO, le 5 avril 2012 /CNW/ - Le Groupe des étudiantEs québécoisES-ontarienNEs pour la gratuité scolaire occupe actuellement Bureau du Québec à Toronto. L'occupation se veut un appui inconditionnel au mouvement de grève des étudiantEs du Québec qui s'oppose à toute hausse des frais de scolarité dans une perspective de gratuité scolaire. Il réclame aussi un abaissement draconien des frais de scolarité en Ontario, dans une perspective de gratuité scolaire.
Le mouvement de grève des étudiantEs québécoisEs démontre depuis maintenant 7 semaines l'illégitimité de la hausse des frais de scolarité. Ses revendications vont dans le même sens que celles des étudiantEs ontarienNEs qui réclament une baisse drastique des frais de scolarité et dénoncent les fausses promesses du gouvernement libéral ontarien lors de la dernière campagne électorale qui ne réduira pas réellement les frais de scolarité pour une majorité d'étudiantEs.
Tout en faisant obstacle à l'accessibilité, la hausse des frais au Québec s'inscrit dans une logique de marchandisation de l'éducation. Elle vise moins l'amélioration de la qualité de l'éducation que l'imposition d'une culture d'utilisateur-payeur. Celle-ci est partie prenante de la « révolution culturelle » imposée par M. Raymond Bachand. Comment expliquer autrement une hausse qui aura un impact social aussi négatif, tout en ne rapportant que 190 M$ (1,2 % du budget du ministère de l'Éducation)?
Après le refus obstiné du gouvernement du Québec d'écouter le mouvement, il envisage maintenant une bonification des prêts et bourses pour pallier les effets de la hausse. Mais l'agencement d'une augmentation des frais et d'une bonification ou encore d'un système de « remboursement proportionnel au revenu » s'enferme dans une conception de l'éducation comme marchandise et investissement individuel. Elle aura pour principal effet d'augmenter l'endettement, donc d'offrir de nouvelles occasions aux banques de percevoir des intérêts. « L'éducation est un droit, un bien collectif, dont le financement doit être assumé socialement, par un système d'imposition progressif et par l'imposition appropriée des grandes corporations » soutient Xavier Lafrance, porte-parole du Groupe et porte-parole de la CASSÉÉ lors de la grève étudiante québécoise de 2005.
Le Groupe des étudiantsES québécoisES-ontariensNES pour la gratuité scolaire s'est formé afin d'appuyer le mouvement de grève au Québec et de promouvoir les idées qui y sont associées en Ontario. Il regroupe des étudiants-es d'origines québécoise et ontarienne qui fréquentent différentes universités de la région de Toronto.
Xavier Lafrance, porte-parole du Groupe.
Téléphone : 647 466-3219
Courriel : [email protected]
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