OTTAWA, le 10 déc. 2013 /CNW/ - Les vétérans, appuyés par les travailleurs qui les servent, demandent au ministre Julian Fantino de cesser de les tromper lorsqu'il leur parle de ce que Service Canada fera pour eux si les bureaux d'Anciens Combattants Canada (ACC) ferment comme prévu le 31 janvier 2014.
Les vétérans de tout le pays luttent contre la fermeture de huit bureaux à Corner Brook, Charlottetown, Sydney, Thunder Bay, Windsor, Brandon, Saskatoon et Kelowna. Le bureau de Prince George est fermé depuis janvier dernier et les anciens combattants demandent sa réouverture.
Le 28 novembre, le ministre Fantino a annoncé qu'un employé d'ACC sera affecté à chaque bureau de Service Canada situé dans une région touchée par les fermetures. Mais l'AFPC a appris que cette mesure ne sera en place que pendant trois mois et, à certains endroits, l'employé en question ne sera même pas disponible à temps plein.
« Les anciens combattants savent pertinemment que l'affectation d'un seul employé par bureau de Service Canada ne compensera jamais la fermeture d'un bureau entier d'Anciens Combattants, soutient Ron Clarke, un vétéran de Sydney. Et maintenant, nous apprenons que le ministre a déformé les faits. C'est exaspérant. »
La présidente de l'AFPC, Robyn Benson, a exhorté le ministre à reconnaître le véritable impact des fermetures.
« Il n'y a qu'une réalité : la fermeture de ces bureaux prive les anciens combattants des services personnalisés de quelque 90 travailleurs de première ligne qui leur offrent le soutien dont ils ont besoin et qu'ils méritent, explique Mme Benson. Le gouvernement doit revoir une décision qui fera du tort aux vétérans et finira par les priver de ces services. »
Selon Yvan Thauvette, président du Syndicat des employé-e-s des Anciens Combattants de l'AFPC : « La fermeture des bureaux, c'est la perte de 25 gestionnaires de cas qui rendent visite aux vétérans les plus vulnérables à leur domicile, et de 21 agents de service à la clientèle qui sont à la disposition des vétérans dans un bureau près de chez eux. Et c'est sans compter le personnel administratif, les gestionnaires locaux, les agents des pensions, le personnel infirmier et les ergothérapeutes, qui sont tous indispensables. »
M. Thauvette ajoute que les vétérans d'autres collectivités devront attendre plus longtemps pour accéder aux services, surtout là où les bureaux de Service Canada hériteront de milliers de nouveaux dossiers en raison des fermetures. Comme Service Canada a aussi perdu du personnel, tous ces nouveaux dossiers seront traités par un effectif réduit. C'est l'ensemble des anciens combattants qui en souffrira.
Ron Clarke estime que le message est bien mal choisi, vu ce que nous savons sur le taux de suicide chez les vétérans.
« Il y a tellement de vétérans en état de crise, de dire M. Clark. Ce n'est vraiment pas le moment d'amputer le système des services qui garantissent aux vétérans l'aide dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin. »
SOURCE : AFPC
Shelina Merani, Communications - AFPC, 613-293-9324, [email protected]
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