Oléoduc Énergie Est : la FQM et l'UPA parlent d'une seule voix pour exiger des mesures d'encadrement
QUÉBEC, le 9 avril 2014 /CNW Telbec/ - Face aux impacts liés à l'implantation de l'Oléoduc Énergie Est de TransCanada, la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et l'Union des producteurs agricoles (UPA) joignent leurs voix pour appeler à la prudence et exiger des gouvernements du Canada et du Québec des mesures musclées garantissant la sécurité du projet de même que la prise en compte des préoccupations des citoyens et des communautés concernées.
Cette sortie conjointe des deux organisations nationales survient au lendemain d'une rencontre tenue à Drummondville et qui a regroupé une soixantaine de participants dont des élus des municipalités concernées par l'implantation de l'Oléoduc, de même que des représentants de TransCanada, de l'industrie et de l'Association des directeurs municipaux du Québec.
« Dès qu'il est question de transport pétrolier, la tragédie de Lac-Mégantic a démontré l'importance de faire preuve de vigilance. Qu'il s'agisse de protection de l'environnement, de sécurité publique, de retombées économiques, ou d'acceptabilité sociale, les municipalités concernées par le projet d'oléoduc nous ont fait part hier de préoccupations des plus légitimes qui se doivent de trouver écho auprès d'Ottawa et de Québec qui ont tous deux des responsabilités importantes à cet égard », déclare le président de la FQM, M. Richard Lehoux.
« Les risques potentiels liés à la mise en place d'un projet de l'envergure d'Énergie Est sont importants, notamment pour les ressources terre et eau. Pour cette raison, nous croyons qu'une étude environnementale québécoise permettrait d'entendre les préoccupations des citoyens. Ce travail aiderait le gouvernement du Québec à participer activement aux audiences de l'Office national de l'énergie et à défendre la population québécoise », a continué le président général de l'UPA, M. Marcel Groleau.
Respect des compétences
Si l'implantation de l'Oléoduc Énergie Est de TransCanada relève d'une juridiction fédérale, la FQM et l'UPA rappellent cependant qu'il existe au Québec des façons de faire qu'il importe de respecter en matière d'aménagement du territoire.
« L'oléoduc de TransCanada doit traverser plusieurs régions sur une distance de 1000 kilomètres, transportant jusqu'à 1,1 million de barils de pétrole brut par jour. Un projet d'une telle envergure ne peut se faire au détriment de la volonté de la population et des communautés concernées. Les municipalités doivent être en mesure d'intégrer le projet dans la planification de leur territoire, ce qui implique forcément qu'elles aient leur mot à dire sur le tracé », fait valoir M. Lehoux.
« Le 4 mars dernier, TransCanada disait vouloir participer au processus de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) qui examinera l'utilisation des terres agricoles. Il faut absolument que cette volonté se traduise par une démarche concrète et transparente », ajoute M. Groleau.
BAPE
La FQM et l'UPA croient que le gouvernement du Québec doit mandater le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) pour qu'il réalise une étude en vue d'obtenir une appréciation réelle des risques de l'implantation de l'oléoduc sur le territoire québécois, d'assurer l'acceptabilité sociale, en plus de proposer des mesures permettant de limiter les impacts d'un tel projet. Cette avenue apparaît d'autant plus souhaitable qu'à la suite de la rencontre de mobilisation tenue hier, TransCanada s'est elle-même dite ouverte à soumettre son projet au BAPE.
Solvabilité et dédommagement
Enfin, le gouvernement fédéral devrait s'assurer de la solvabilité de TransCanada et qu'elle dispose des fonds nécessaires pour faire face à un sinistre majeur. De plus, les municipalités devront être partie prenante des plans de mesures d'urgence de TransCanada. Premières intervenantes en cas de sinistre, elles devront être compensées par l'entreprise pour les mesures de prévention qu'elles seront appelées à mettre en œuvre, de même que pour les territoires perdus dans le territoire municipalisé. Les terres devront quant à elles être rapidement remises en état, et ce, aux frais de la compagnie.
Fédération québécoise des municipalités
Depuis sa fondation en 1944, la Fédération québécoise des municipalités s'est établie comme l'interlocuteur incontournable des municipalités et des régions du Québec. Visant constamment à défendre l'autonomie municipale, elle privilégie les relations à l'échelle humaine et tire son inspiration de l'esprit de concertation et d'innovation de ses quelque 1000 municipalités et MRC membres.
Union des producteurs agricoles
L'UPA est une organisation syndicale professionnelle qui a pignon sur rue dans chaque région du Québec. Sa mission principale vise à promouvoir et à défendre les intérêts des 42 000 producteurs et productrices agricoles, ainsi que ceux des 130 000 propriétaires de forêt privée grâce à son lien d'affiliation avec la Fédération des producteurs forestiers du Québec.
SOURCE : Fédération québécoise des municipalités
Dany Rousseau, directeur des communications
Fédération québécoise des municipalités
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Patrice Juneau, conseiller aux affaires publiques
Union des producteurs agricoles
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