Omerta au ministère de l'Environnement - Les fonctionnaires ont peur
QUÉBEC, le 3 oct. 2014 /CNW Telbec/ - Le député de Chicoutimi et chef de l'opposition officielle, Stéphane Bédard, et le député de Jonquière et porte‑parole en matière de développement durable et d'environnement, Sylvain Gaudreault, s'inquiètent grandement des propos du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, qui affirme aujourd'hui dans les médias que les employés du ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques craignent pour leur carrière, à la suite du fiasco de la gestion du dossier TransCanada.
« Pendant que le premier ministre clôt le Forum sur la lutte contre l'intimidation, David Heurtel laisse perdurer une situation ingérable pour son ministère. L'intimidation doit cesser. Cette loi du silence et ce manque complet de transparence sont inquiétants pour la fonction publique et la population », a déclaré Sylvain Gaudreault.
« Le premier ministre doit maintenant prendre la situation en main et rabrouer son ministre qui continue à refuser une enquête indépendante sur le processus d'octroi du certificat d'autorisation à TransCanada. Ce qu'on voit de ce gouvernement est très préoccupant pour la suite des choses; les ministres intimident les gestionnaires et veulent ʺles mettre au pasʺ. Afin de mettre un terme à ce climat de peur, le gouvernement libéral devrait s'engager à déposer un projet de loi pour protéger les dénonciateurs », a poursuivi Stéphane Bédard.
Le président du Syndicat a en effet tenu des propos très inquiétants pour la fonction publique dans le Journal de Québec : « Il y a énormément de nervosité dans l'air. Les gens ont peur pour leurs emplois. Personne n'ose parler. C'est une omerta, la loi du silence. » Il a même ajouté : « Celui qui se braque paie le prix. Celui qui a agi dans le sens de l'intérêt politique se fait récompenser. Voilà le cancer qui ronge notre fonction publique. »
« Nous avons demandé une enquête indépendante et elle a été refusée par le gouvernement. Ce qu'on apprend aujourd'hui s'ajoute à la gifle importante donnée par la Cour supérieure à David Heurtel. Il doit entendre raison et déclencher cette enquête. Nous devons aller au fond des choses et savoir ce qui s'est passé. Le ministre doit cesser d'être le ministre de TransCanada pour devenir celui des Québécois », a conclu Sylvain Gaudreault.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
Partager cet article