La prévention et la recherche sont essentielles, dit la Société canadienne du cancer
TORONTO, le 20 juin 2017 /CNW/ - On prévoit que près de 1 Canadien sur 2 recevra un diagnostic de cancer au cours de sa vie, selon un nouveau rapport - Statistiques canadiennes sur le cancer 2017 - publié aujourd'hui par la Société canadienne du cancer (SCC) en partenariat avec l'Agence de la santé publique du Canada et Statistique Canada. Le risque à vie est de 49 pour cent chez les hommes, et de 45 pour cent chez les femmes. Un tel risque impose un énorme fardeau aux citoyens, au système de soins de santé et aux organismes de bienfaisance qui financent la recherche sur le cancer et offrent des services aux personnes touchées par la maladie. La SCC demande au public d'investir dans la recherche et les initiatives de prévention afin de réduire l'impact du cancer sur les Canadiens.
« Ces tristes statistiques révèlent que le cancer est une maladie qui nous touchera presque tous dans une certaine mesure, déclare André Beaulieu, porte-parole et directeur des Communications à la SCC. Près de la moitié d'entre nous auront au moins une forme de cancer dans notre vie. De plus, 1 Canadien sur 4 mourra d'un cancer. Ce pourrait être votre conjoint, un de vos parents, votre enfant ou vous-même. Heureusement, nous pouvons agir pour changer les choses. Environ la moitié des cas de cancer sont évitables, et la recherche continue d'améliorer le pronostic pour les personnes aux prises avec le cancer. »
Comprendre le risque
La SCC insiste sur le fait que la hausse du nombre de cas de cancer s'explique surtout par une population vieillissante qui s'accroît. Selon les estimations tirées du rapport, 206 200 Canadiens apprendront cette année qu'ils sont atteints d'un cancer et près de 90 pour cent d'entre eux auront franchi le cap des 50 ans. En raison du nombre croissant de Canadiens qui vivent jusqu'à un âge avancé, le nombre de cas de cancer n'a pas fini de grimper.
Denis Dupuis est bénévole à la Société canadienne du cancer depuis 10 ans et offre du soutien à des personnes qui vivent une expérience de cancer. M. Dupuis a eu un cancer du testicule à 30 ans, une récidive de la maladie trois ans plus tard et un cancer des amygdales à 48 ans. À 53 ans il est aujourd'hui en rémission. « Mon père, ma grand-mère et un oncle sont décédés du cancer alors que ma mère, des cousins, des amis, des collègues et plusieurs ont survécu comme moi. Malgré le fait qu'un Québécois sur deux se fera dire au moins une fois au cours de sa vie qu'il a un cancer, je demeure optimiste et convaincu qu'on peut vaincre le cancer. Les avancées actuelles et à venir permettront à mon fils et à ses enfants de ne pas vivre ce que mes parents et moi avons vécu. »
Progrès et défis
D'immenses progrès ont été accomplis dans la lutte contre le cancer, mais il faut faire bien plus.
- Grâce aux investissements dans la lutte contre le cancer, notamment dans la prévention, la détection précoce et le traitement, le taux de survie global au cancer est passé de 25 pour cent dans les années 1940 à plus de 60 pour cent aujourd'hui.
- Pour certains cancers, comme ceux de la thyroïde et du testicule, les taux de survie nets après cinq ans sont au-delà de 90 pour cent.
- Pour d'autres cancers, comme celui du pancréas, il est urgent d'investir davantage dans la recherche. Le cancer du pancréas est, de tous les principaux cancers, celui qui est associé au taux de survie le plus bas (8 pour cent). Il y a eu très peu de progrès pour le traitement de ce type de cancer, surtout comparativement aux autres principaux cancers. Par conséquent, on prévoit que le cancer du pancréas sera bientôt la troisième cause de mortalité par cancer au Canada (le rapport publié aujourd'hui comprend un chapitre détaillé et de nouveaux renseignements sur le cancer du pancréas).
- Grâce aux contributions caritatives de nos donateurs, la SCC a investi 40 millions de dollars dans la recherche sur le cancer en 2016.
- Le gouvernement du Canada investit de bien des façons dans la lutte contre le cancer, entre autres en finançant le Partenariat canadien contre le cancer et les Instituts de recherche en santé du Canada.
« Chaque Canadien, sans exception, est touché de près ou de loin par le cancer, et nous devons prêter main-forte aux patients et aux familles en améliorant la recherche, la sensibilisation, le traitement et le soutien, dit Jane Philpott, ministre de la Santé. Nous entendons travailler avec nos partenaires, y compris avec la Société canadienne du cancer, pour continuer d'aider les personnes atteintes de cancer à vivre plus longtemps et à jouir d'une meilleure qualité de vie. »
Passer à l'action
Les Canadiens ont le pouvoir de réduire leur risque de cancer. « Ce rapport souligne l'importance d'axer les efforts sur des comportements sains et des politiques publiques qui favorisent la santé pour réduire chaque année le nombre de personnes qui entendent les mots "vous avez le cancer", ajoute M. Beaulieu. Des mesures comme cesser de fumer, bien manger, faire de l'activité physique et se protéger du soleil, combinées à des examens de dépistage appropriés, peuvent grandement contribuer à réduire votre risque de cancer. »
La recherche est aussi une pièce maîtresse du casse-tête. Les investissements dans la recherche sur le cancer se traduiront par de meilleures méthodes de prévention, une amélioration du dépistage, un diagnostic plus précoce, des traitements plus ciblés et plus efficaces, une meilleure qualité de vie et, ultimement, une baisse du nombre de cas de cancer et de décès.
« Grâce en partie à nos donateurs, la SCC est capable d'investir dans les projets de recherche les plus prometteurs au Canada, poursuit M. Beaulieu. Mais la réalité, c'est que l'an dernier, par manque de fonds, nous avons refusé 60 pour cent des projets de recherche considérés comme de grandes priorités. Imaginez l'impact que nous pourrions avoir si nous étions capables d'en financer 100 pour cent. »
À propos des Statistiques canadiennes sur le cancer
Le rapport Statistiques canadiennes sur le cancer 2017 a été préparé grâce à un partenariat entre la Société canadienne du cancer, l'Agence de santé publique du Canada, Statistique Canada ainsi que les registres du cancer provinciaux et territoriaux. Depuis trois décennies, cette publication aide à établir les priorités pour le soutien et les services aux personnes touchées par le cancer, à orienter les priorités de recherche en santé et à évaluer l'impact des efforts déployés dans la prévention, la détection précoce et le traitement. Pour en savoir plus sur les Statistiques canadiennes sur le cancer 2017, visitez le site Web cancer.ca/statistiques de la Société canadienne du cancer.
À propos de la Société canadienne du cancer
La Société canadienne du cancer est un organisme bénévole national, à caractère communautaire, dont la mission est l'éradication du cancer et l'amélioration de la qualité de vie des personnes touchées par le cancer. Grâce à nos donateurs et à nos bénévoles, la SCC est l'organisme qui a le plus d'impact, sur le plus de cancers, dans le plus de collectivités au Canada. Forts des progrès réalisés, nous travaillons avec les Canadiens afin de changer le cancer pour toujours. Pour plus d'information, visitez cancer.ca ou appelez sans frais notre Service bilingue d'information sur le cancer au 1 888 939-3333 (ATS : 1 866 786-3934).
Statistiques canadiennes sur le cancer 2017 : Fiche d'information pour les médias
SOURCE Canadian Cancer Society (National Office)
Pour obtenir de plus amples renseignements ou organiser des entrevues avec des experts, des survivants du cancer ou des porte-parole provinciaux ou nationaux, communiquez avec : Lauriane Ayivi, Coordonnatrice, Communications et relations publiques, Société canadienne du cancer, [email protected], 514 255-5151, poste 22417
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