Opposition au projet de loi fédéral sur l'éducation : des chefs demandent un appui de l'Opposition officielle English
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Assemblee des Premieres Nations du Quebec et du Labrador29 avr, 2014, 16:36 ET
Wendake, QC, 29 avril 2014 /CNW Telbec/ - Un groupe de chefs des Premières Nations Québec-Labrador, accompagnés du chef de l'APNQL Ghislain Picard, ont rencontré ce matin le chef de l'Opposition officielle à Ottawa, monsieur Thomas Mulcair.
Les chefs des Premières Nations souhaitent l'appui de l'Opposition officielle dans le projet de loi C‑33 que veut leur imposer le gouvernement Harper, et qui porte sur l'éducation des Premières Nations. En voulant s'en remettre à un comité mixte, comme le suggère le projet de loi sur l'éducation des Premières Nations, le ministre Valcourt essaie, de façon sournoise, de se soustraire à la consultation avec les leaders des Premières Nations.
Le gouvernement a rédigé le projet de loi C-33 sans consulter adéquatement les Premières Nations du Québec-Labrador, sans tenir compte de leurs préoccupations ni respecter leurs droits, a affirmé le chef Picard. Le projet de loi en soi est un autre exemple du mépris de ce gouvernement envers son obligation constitutionnelle de consulter; il exige seulement que le ministre consulte un comité mixte d'experts que lui-même nommerait et non pas les Premières Nations. Il s'agit d'une façon de faire sournoise et déshonorable ».
« Le projet de loi C-33 veut faire croire qu'il améliorera les services offerts à nos enfants tout en nous donnant le contrôle sur notre éducation. En réalité, il renforce le contrôle du gouvernement fédéral tout en lui permettant d'échapper à sa responsabilité. C'est là l'objectif du ministre Bernard Valcourt », indique le chef de l'APNQL, Ghislain Picard.
« Nous avons besoin de l'appui du chef de l'Opposition officielle et de tous les partis d'opposition à Ottawa pour tenter de faire entendre raison à ce gouvernement obstiné et à son ministre des Affaires autochtones. Encore une fois, ce gouvernement conservateur si dit le seul à détenir la vérité. Les conservateurs balaient du revers de la main des décennies de rapports, de consultations et surtout d'efforts des Premières Nations elles-mêmes pour donner une bonne éducation à nos enfants, pour nous imposer ses vues rétrogrades. Nos enfants méritent mieux que cela », s'insurge le chef Picard.
Par ailleurs, devant l'évidence d'une démarche conjointe impliquant l'APN et le gouvernement fédéral, les chefs de l'APNQL réunis en Assemblée spéciale ont adopté hier une résolution qui confirme que l'APN ne représente pas les Premières Nations du Québec-Labrador dans les dossiers liés à l'éducation.
L'APNQL, le Conseil en éducation des Premières Nations et une vingtaine de gouvernements locaux de Premières Nations Québec-Labrador s'adressent présentement aux tribunaux afin de demander une révision judiciaire du projet de loi, sur la base de manquements graves aux obligations de la Couronne en matière de consultation. Les chefs des Premières Nations Québec-Labrador entendent poursuivre leurs actions en vue d'obtenir un engagement du gouvernement fédéral à mettre de côté son présent projet de loi et à enfin travailler avec les Premières Nations à l'amélioration de leurs services éducatifs.
À propos de l'APNQL
L'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador est l'organisme politique qui regroupe 43 chefs des Premières Nations au Québec et au Labrador. www.apnql-afnql.com.
SOURCE : Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador
Mélanie Vincent : [email protected], Cell. : 418-580-4442
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