MONTRÉAL, le 13 nov. 2017 /CNW Telbec/ - Le conseil pour la protection des malades s'oppose au projet de règlement de la Gazette officielle du Québec, 11 octobre 2017, 149e année, no 41 - tel que présenté, visant à encadrer la surveillance par caméra dans les CHSLD pour les raisons suivantes :
- Un CHSLD est un milieu de vie mais aussi un milieu de travail;
- Tous les cas recensés où des familles ont, en désespoir de cause, dû installer une caméra pour savoir enfin ce qui se passait dans le CHSLD où un proche était hébergé, ont comme dénominateur commun documenté, la négligence grossière de l'Administration à donner suite aux plaintes et aux communications fréquentes des familles pour que la situation s'améliore, et l'exaspération de ces familles en conséquence.
- La pose de caméra par les familles fut une ultime alternative à l'inaction de l'Administration et le Conseil pour la protection des malades comprend très bien le geste posé par ces familles dans les circonstances déjà décrites;
- La pose de caméra dans un milieu de vie ne permettra évidemment jamais l'amélioration du concept de milieu de vie en CHSLD, déjà problématique à de très nombreux endroits;
- C'est comme si le gouvernement tenait à travailler sur les conséquences du problème plutôt que sur les causes.
- L'espionnage institutionnalisé auquel le ministère de la santé, le ministère de la famille et le Secrétariat aux aînés veulent maintenant s'associer, donnera à tout le personnel l'impression d'être suspect et espionné alors que tous les faits dans tous les dossiers recensés ont plutôt démontré que seuls quelques imbéciles étaient à blâmer;
- Des familles qui auront fait installer les caméras vont peut-être se sentir faussement en sécurité ou pire, délaisseront leur proche en n'allant qu'à l'occasion, visionner le film de la caméra; le gouvernement est-il vraiment sérieux dans ce projet ?
Le Conseil pour la protection plaide plutôt en cette matière et ce, depuis plusieurs années, les améliorations suivantes:
A. l'Administration s'assure d'un personnel compétent, qui sait faire et qui sait être, sans aucun antécédent judiciaire dans une matière sensible aux fonctions à occuper;
B. l'Administration prend vraiment au sérieux les plaintes, les demandes et les informations communiquées sur la maltraitance alléguée à l'égard de tout résident et donne suite sans délai aux familles sur les actions qu'elle prendra avec diligence à l'égard des membres visés du personnel, le cas échéant.
À propos du Conseil pour la protection des malades (CPM)
Le Conseil pour la protection des malades (CPM) défend des valeurs de compassion, de solidarité et de dignité en faveur des personnes malades, handicapées, psychiatrisées ou âgées. C'est un organisme militant, à but non lucratif, et indépendant, voué à la défense et à la promotion des droits des citoyens à recevoir des soins respectueux et dignes de leur état, partout au Québec et quelle que soit leur situation personnelle, sociale ou financière.
Site Web : www.cpm.qc.ca
SOURCE Conseil pour la protection des malades
Me Paul G. Brunet, m.a.p. Président, Conseil pour la protection des malades, 3565, rue Berri, Bureau 230, Montréal, (Québec), H2L 4G3, [email protected], [email protected]; Pour les médias : 514-861-5922, 514-592-0127
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