Optilab : une autre réforme improvisée, selon l'APTS
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Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)24 sept, 2015, 14:05 ET
LONGUEUIL, QC, le 24 sept. 2015 /CNW Telbec/ - «Encore une fois, le ministre Barrette met en place une réforme dans la plus grande improvisation», s'indigne la vice-présidente de l'APTS, Nicole Déry. L'APTS dénonce depuis plusieurs mois certains volets du programme Optilab, qui vise à centraliser les services de laboratoire en biologie médicale au Québec. L'APTS s'inquiète particulièrement des risques associés au transport des échantillons sur de longues distances.
«Le reportage de Radio-Canada diffusé ce matin confirme nos craintes : la réforme met en danger la qualité des échantillons recueillis, s'inquiète la vice-présidente. Au CUSM, par exemple, des échantillons ont été perdus, d'autres ont été abimés. Rappelons que ces spécimens servent à obtenir des diagnostics. Négliger des échantillons a un coût humain important pour les patients. Quand on ne sait pas si nous sommes atteints d'une maladie, la dernière chose que nous voulons, c'est d'avoir à subir une autre biopsie ou pire encore, de recevoir un mauvais diagnostic.»
Si la distance entre l'hôpital de Lachine, par exemple, et le site Glen (CUSM) est relativement courte, il en va tout autrement en région éloignée : 385 km séparent Rimouski et Gaspé. Entre Sept-Îles et Chicoutimi, il faut parcourir 550 km. Sans compter que les échantillons doivent passer par des quais de réception, avant d'être acheminés aux labos, ce qui compromet leur stabilité. «À l'heure actuelle, les mesures mises en place pour réduire les impacts de tels déplacements sont insuffisantes, affirme Nicole Déry. On a mis la charrue avant les bœufs. Il aurait fallu dès le départ avoir un plan solide et crédible. Au lieu de quoi, on nage dans le flou. Qui plus est, les laboratoires ne sont pas tous prêts à recevoir un volume plus important de spécimens.»
Pour l'APTS, tout doit être fait pour éviter les retards dans le traitement des échantillons. «À l'autre bout de la chaîne, il y un humain qui attend un diagnostic. On ne peut pas jouer avec l'angoisse légitime des patients, au nom d'économies qui sont très loin d'être assurées.»
L'APTS demande une nouvelle fois au ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, de rassurer le personnel et la population. « Les travailleuses en laboratoire ont à cœur d'offrir des analyses de tests dans les meilleures conditions possibles et dans des délais raisonnables. Le ministre a le devoir de répondre à leurs inquiétudes », de conclure Nicole Déry.
À propos de l'APTS
L'APTS est une organisation syndicale qui regroupe 32 000 Indispensables occupant des postes professionnels et techniques dans le réseau de la santé et des services sociaux, dont des technologistes médicales, des techniciennes en loisir, des archivistes médicales, des kinésiologues, des technologues en imagerie médicale, des technologues en électrophysiologie médicale, des physiothérapeutes, des ergothérapeutes, des orthophonistes, des audiologistes, des psychoéducateurs, des thérapeutes en réadaptation physique, des organisatrices communautaires, des travailleurs sociaux, des psychologues, des techniciennes en diététique, des diététistes-nutritionnistes, des intervenants en soins spirituels et des hygiénistes dentaires.
SOURCE Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
Francis Boucher, conseiller en communication, Téléphone : 514.609.2906 (cell.)
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