Optilab - Le gouvernement doit agir pour endiguer les conséquences néfastes de la centralisation
QUÉBEC, le 13 avril 2021 /CNW Telbec/ - Le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé, Joël Arseneau, s'inquiète des effets négatifs du projet Optilab, qui vient centraliser les analyses en laboratoire; les craintes exprimées depuis des années se matérialisent et, dans certains cas, la situation est même pire qu'on l'appréhendait.
EN BREF
- La centralisation des analyses en laboratoire entraînée par le projet Optilab a des conséquences néfastes, voire dangereuses pour de nombreux patients, dont ceux de l'IUCPQ.
- Le ministre de la Santé doit faire preuve d'ouverture et redonner à l'IUCPQ son autonomie, pour éviter la délocalisation des analyses et réduire les délais.
- De façon générale, le gouvernement doit revoir le projet Optilab en profondeur; il est inutile de s'obstiner à faire fonctionner une mauvaise idée.
Le projet Optilab, instauré en 2017 par le gouvernement libéral, visait à centraliser les analyses en laboratoire. À cette époque, mis à part le PLQ, personne n'en voulait. Même pas la CAQ qui, à deux reprises, est allée jusqu'à demander un moratoire. « Les patients, les établissements, les professionnels de la santé et les partis d'opposition craignaient notamment de voir les délais s'allonger en raison d'une lourdeur bureaucratique; cela s'est malheureusement avéré, et la situation est même parfois pire que les pires scénarios envisagés », a déclaré le député.
Récemment, l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) a réclamé qu'on lui redonne toute l'autonomie de ses laboratoires. « Le ministre a répondu que les spécialistes de l'IUCPQ devraient "vivre avec" Optilab, refusant même de rencontrer ses représentants. Autrement dit, le ministre est d'avis que l'IUCPQ doit composer avec un allongement des temps de réponse, la perte d'échantillons sanguins, un retard dans la prise en charge des patients, un allongement des délais de traitement ou d'ajustement thérapeutique et, ultimement, avec une hausse du taux de mortalité des patients. Tout cela, alors que l'IUCPQ, un fleuron national, a toute l'expertise nécessaire pour effectuer ses propres tests en laboratoire! », a fait valoir Joël Arseneau.
Le député déplore que le ministre ait ainsi coupé court aux échanges et à toute négociation. « Son argument, selon lequel on ne doit pas créer de précédent, ne tient pas la route; le CHU Sainte-Justine, lui, a retrouvé l'autonomie de ses laboratoires, tout comme l'Institut de cardiologie de Montréal. C'est de l'entêtement, purement et simplement. La CAQ a choisi de perpétuer l'héritage libéral, qui s'avère dans ce cas-ci dangereusement inefficace pour de nombreux patients du Québec », estime-t-il.
Le Parti Québécois demande au gouvernement d'écouter les experts, de redonner à l'IUCPQ l'agilité et l'autonomie décisionnelle requises pour combler les besoins spécifiques et évolutifs de ses patients, et d'entreprendre, pour l'avenir, une analyse approfondie du mode de fonctionnement d'Optilab.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Laura Chouinard-Thuly, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 514 880-9594, [email protected]
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