Une approche disciplinée des fusions et des acquisitions, des transactions moins importantes et plus assimilables ainsi que la priorité à la transparence sont les défis à venir du secteur minier
MONTRÉAL, le 5 mars 2013 /CNW/ - Selon le dernier rapport Mining Deals de PwC, qui sera publié cette semaine, les opérations de fusions et d'acquisitions se poursuivront à un rythme modéré et mesuré en 2013 alors que la morosité et la prudence ont marqué l'année 2012. Les prix des métaux se stabiliseront et les sociétés miseront sur la hausse continue de la demande en provenance des pays comme la Chine.
En 2012, le nombre d'opérations réalisées s'élevait à 1 803, soit le niveau le plus bas depuis 2005. Le volume de transactions a également chuté de plus de 30 % en 2012, alors que 2 605 opérations avaient été réalisées en 2011. La valeur des transactions minières a aussi baissé en 2012 par rapport à l'année 2011. Le montant total des fusions et acquisitions s'élevait à 110 milliards de dollars en 2012 (ce chiffre comprend les 54 milliards de dollars représentant la valeur de la fusion Glencore/Xstrata, annoncée en février dernier, et dont le processus d'obtention des autorisations réglementaires est quasi terminé). Sans la fusion Glencore/Xstrata, la valeur des transactions serait tombée à 56 milliards de dollars - en comparaison à une valeur totale de 149 milliards de dollars pour les transactions en 2011.
« En 2013, le volume des transactions sera relativement modéré, bien loin de la frénésie de 2011, déclare Nochane Rousseau, leader du secteur minier de PwC pour le Québec. Les opérateurs du secteur minier auront les yeux rivés sur les possibilités, mais ils tiendront compte des risques telles la hausse des coûts, la nationalisation des ressources, et les ramifications politiques potentielles lors de l'achat et la vente d'actifs. Les sociétés minières veulent éviter les controverses et ne souhaitent pas se retrouver dans la même situation que les entités ayant connu des radiations fortement médiatisées dans la foulée des transactions passées, qu'elles aient été amicales ou hostiles. »
« Les sociétés veulent faire la démonstration qu'elles sont, plus que jamais, prudentes dans la gestion des fonds des actionnaires. Ces derniers sont dans l'attente de transactions moins importantes et plus assimilables initiées par des sociétés ayant des antécédents positifs tant du point de vue des transactions que du développement des projets », poursuit-il.
L'or et le cuivre ont toujours la cote
Selon le rapport Mining Deals, les opérations dans les secteurs de l'or et du cuivre ont dominé les activités de fusions et d'acquisitions en 2012 car les sociétés minières disposant des liquidités ont su tirer parti des évaluations à la baisse pour financer la croissance à venir. Ensemble, ces deux secteurs ont compté pour la moitié des 20 plus importantes transactions l'an dernier, avant même de mesurer leurs poids dans les fusions des sociétés traitant des métaux diversifiés.
« L'or et le cuivre sont des métaux populaires pour différentes raisons. Les investisseurs se tournent vers l'or pour se protéger des effets de l'inflation et de l'incertitude économique en général. De son côté, le cuivre est perçu comme un pari sur l'avenir de l'économie mondiale, car ce métal est largement utilisé dans divers domaines allant de la plomberie à l'électricité en passant par l'industrie automobile », ajoute Nochane Rousseau.
L'uranium est aussi un produit d'intérêt. Les producteurs veulent tirer parti de la chute des prix de ce métal enregistrée en mars 2011 à la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon. Le minerai de fer se retrouve également à quelques reprises parmi les 20 plus importantes transactions de 2012. Ce sont surtout des sociétés sidérurgiques qui cherchent à rendre ce métal plus disponible.
Des idées pour 2013
Les questions concernant le secteur minier pour l'année à venir sont, entre autres :
- Maintenir la transparence - Les sociétés minières doivent compter avec un nombre grandissant d'initiatives visant à encourager la transparence dans l'industrie extractive mondiale. Le règlement relatif aux minerais de conflit, contenu dans la loi Dodd-Frank aux États-Unis, la législation qui sera votée en 2013 par l'Union européenne pour rendre obligatoire la mise à disposition des informations sur le paiement effectué pour chaque projet, et la loi en vigueur à Hong Kong depuis 2010 en vertu de laquelle les sociétés cotées en bourse doivent rendre publics les paiements effectués à chacun des pays étrangers en sont des exemples.
- La Chine émergente - La Chine continuera à mobiliser les ressources pour satisfaire les besoins de son expansion économique attribuable à l'augmentation des dépenses effectuées par sa classe moyenne grandissante pour l'acquisition des produits de consommation et à ses propres investissements dans l'infrastructure. La Chine a également supplanté les États-Unis en 2012 à titre de première puissance commerciale au monde, ce qui est de bon augure pour la demande future de matières premières.
- Financement novateur - « La plupart des sociétés minières seront à la recherche de nouveaux moyens pour identifier et financer leur croissance future », affirme M. Rousseau. Cela implique des modes de financements alternatifs, y compris des accords portant sur les redevances et les financements de paiement en production volumétrique introduits en 2012. Jusqu'à présent en 2013, la société Silver Wheaton basée à Vancouver a annoncé l'acquisition, au coût de 1,9 milliard de dollars, des exploitations aurifères de la société minière Vale au Canada et au Brésil, en utilisant cette méthode de financement.
« L'année 2013 s'annonce intéressante pour le marché des matières premières, car les investisseurs attendent de voir quelles sociétés disposent des moyens pour tirer parti de la prochaine grande possibilité », conclut Nochane Rousseau.
Pour de plus amples renseignements sur le rapport Mining Deals, consultez le site de PwC relatif au secteur minier : www.pwc.com/ca/mining.
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