OSHAWA, ON, le 29 sept. 2015 /CNW/ - Le conseil municipal d'Oshawa a emboîté le pas au nombre croissant de municipalités de l'Ontario ayant adopté des résolutions demandant au gouvernement canadien de défendre les emplois du secteur de l'automobile au cours de négociations sur le commerce.
Le vote unanime survient alors que les négociations pour un accord de Partenariat transpacifique atteignent leur point culminant cette semaine à Atlanta.
Selon Jerry Dias, président national d'Unifor, ces résolutions témoignent du fait que les collectivités du secteur de l'automobile reconnaissent la menace que poserait un PTP qui ne contiendrait aucune disposition adéquate sur le contenu régional et le commerce réciproque.
Les conseils municipaux d'Ingersoll, de Zorra Township et d'Essex County, où le secteur de l'automobile tient une place très importante, ont adopté des résolutions similaires. Plusieurs autres localités du secteur de l'automobile envisagent également l'adoption de telles résolutions.
Les règles de contenu dans le secteur de l'automobile font l'objet d'une controverse majeure dans les négociations du PTP. Les États-Unis et le Japon ont conclu une entente particulière qui abolirait les tarifs même si aussi peu que 45 % du contenu d'un véhicule était produit dans la zone du PTP et que les pièces d'auto représentaient aussi peu que 30 %.
D'autres craintes touchent l'élimination rapide des tarifs sur les importations japonaises, l'absence de toute garantie de réciprocité en matière d'exportation avec le Japon et d'autres pays asiatiques, ainsi que la manipulation des devises.
Selon les calculs de Jim Stanford, économiste d'Unifor, des seuils aussi bas réduiraient le contenu régional obligatoire de 24 points de pourcentage, permettant à une grande partie de la chaîne d'approvisionnement de sortir de la zone du PTP. M. Stanford a estimé que cela pourrait menacer 26 400 emplois dans le secteur canadien de l'automobile (tant pour les pièces que les chaînes de montage), représenter quelque 6 milliards de dollars de pertes en expéditions de pièces d'automobiles et entraîner la perte de la production des chaînes de montage.
Il a également estimé qu'environ 1 250 de ces emplois menacés proviendraient de la région d'Oshawa.
« Si les négociateurs du gouvernement Harper permettent la réduction des seuils de contenu, cela revient à faire, par la porte d'en arrière, une énorme ouverture aux produits faits en Chine et dans d'autres pays ne faisant pas partie du PTP », a déclaré M. Dias. « C'est une menace directe à des milliers de bons emplois ici, au Canada. »
M. Dias a également demandé des mesures pour assurer un commerce réciproque en ce qui concerne les véhicules finis. Unifor a aussi soulevé des craintes sur d'autres aspects du PTP proposé, dont l'impact des droits de brevets plus stricts sur les prix des médicaments, l'inclusion des contestations antidémocratiques en cours des investisseurs envers les gouvernements et des concessions sur les agences de commercialisation des produits laitiers et des volailles.
Pour en apprendre davantage sur la position d'Unifor sur le PTP, y compris la méthode de calcul du facteur de risque lié à l'emploi, rendez-vous sur unifor.org/auto (en anglais).
Unifor, principal syndicat du secteur privé au Canada, représente plus de 310 000 travailleurs, dont 40 000 dans le secteur de l'automobile. Il a été fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail de 2013, par la fusion du Syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.
SOURCE Le Syndicat Unifor
Pour en savoir plus, veuillez communiquer avec le représentant national des Communications d'Unifor, Stuart Laidlaw, à [email protected] ou au 647-385-4054 (cellulaire).
Partager cet article