OTTAWA, le 23 sep. 2014 /CNW/ - Huit Canadiens sur 10 (82,4 %) pensent que le gouvernement fédéral devrait jouer un rôle de chef de file dans la réduction des temps d'attente, partout au pays, révèle un nouveau sondage Nanos.
Commandé par l'Alliance sur les temps d'attente (ATA), une coalition de 18 organisations professionnelles médicales, et rendu public aujourd'hui, ce sondage Nanos indique que la grande majorité des Canadiens, quel que soit leur âge, se préoccupent de tous les aspects du problème des temps d'attente.
Neuf répondants sur 10 (92,2 %) pensent que les Canadiens devraient avoir accès aux mêmes niveaux de soins de santé, peu importe où ils vivent au Canada. Près de 9 sur 10 (87,8 %) estiment que les patients attendent trop longtemps dans un lit d'hôpital avant d'être placés dans un établissement de soins de longue durée. Neuf sur 10 (91,7 %) ont dit que l'état de santé des Canadiens se détériore pendant qu'ils attendent de recevoir des soins. Un nombre similaire (94,0 %) ont dit que les patients attendent trop longtemps pour consulter un spécialiste.
Le sondage, mené auprès de 1000 Canadiens, du 13 au 16 septembre, par téléphone (lignes fixes et cellulaires) et en ligne, comporte une marge d'erreur de 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
« Les professionnels de la santé savent depuis longtemps que les temps d'attente sont une crise nationale, et non pas une source d'irritation provinciale », a dit le Dr Chris Simpson, de l'ATA. « Il est maintenant clair que leurs patients, partout au pays, sont du même avis. La solution ne doit pas revenir uniquement aux provinces, mais aussi au gouvernement fédéral. »
De nombreux spécialistes médicaux pensent que le moment est venu pour Ottawa d'agir.
« Si nous devions demander au gouvernement fédéral de faire une seule chose pour aider à régler ce problème, ce serait de s'y intéresser. C'est un problème national », a dit Geoff Blair, de l'Association canadienne de chirurgie pédiatrique.
Selon le Dr Frank Molnar, directeur médical du Programme gériatrique régional de l'Est de l'Ontario, les longs temps d'attente résultent du fait que des patients âgés, en particulier ceux qui sont atteints de démence, occupent des lits d'hôpital en soins actifs là où les établissements en ont pourtant un besoin urgent, parce que le Canada n'a pas investi dans l'infrastructure des soins de longue durée ou les programmes de soins à domicile.
« Nous avons besoin immédiatement d'une stratégie nationale sur les soins aux aînés - une stratégie appliquée de la même façon dans toutes les provinces », a dit le Dr Molnar.
« Je crois que nous attendons du gouvernement fédéral qu'il se décide à agir au nom de tous les citoyens », a dit Dawn Richards, une conseillère pour les patients de l'ATA.
La réduction des temps d'attente était une priorité de l'Accord sur la santé conclu en 2004 par Ottawa, les provinces et les territoires. L'Accord est maintenant arrivé à échéance, mais l'ATA conclut que les progrès réalisés au cours de la dernière décennie sont minimes.
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Dans un mémoire également rendu public aujourd'hui, l'ATA réclame de nouveau une stratégie nationale sur les aînés tenant compte des éléments suivants : la démence, des données normalisées sur les temps d'attente à l'échelle nationale et plus de fonds fédéraux pour les ressources en soins de santé et en soins communautaires (voir L'accès aux soins en temps opportun pour tous les Canadiens : Le rôle du gouvernement fédéral).
Pour les Canadiens, l'accès en temps opportun aux soins médicaux nécessaires dépend de l'endroit où ils vivent. Par exemple, 90 % des patients à Terre-Neuve‑et-Labrador ont reçu une arthroplastie de la hanche dans les 6 mois comparativement à 37 % seulement des patients de la Nouvelle-Écosse.
« Les temps d'attente au Canada demeurent beaucoup plus longs que dans la plupart des grands pays industrialisés », peut-on lire dans le mémoire. « Lorsque l'on totalise toutes les périodes d'attente vécues pendant un cheminement type en soins de santé, il en ressort un tableau encore plus frappant de retards au niveau des soins. »
L'Alliance sur les temps d'attente (ATA) est un partenariat qui réunit la Société canadienne des anesthésiologistes, l'Association canadienne des médecins d'urgence, l'Association canadienne de gastroentérologie, l'Association canadienne des chirurgiens généraux, l'Association canadienne de médecine nucléaire, l'Association canadienne de chirurgie pédiatrique, l'Association canadienne de radio-oncologie, l'Association canadienne des radiologistes, la Société canadienne de cardiologie, la Société canadienne de gériatrie, l'Association médicale canadienne, la Société canadienne d'ophtalmologie, l'Association canadienne d'orthopédie, l'Association des psychiatres du Canada, la Société canadienne de rhumatologie, la Société canadienne des chirurgiens plasticiens, le Collège des médecins de famille du Canada, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, et un porte-parole des patients.
SOURCE : Alliance sur les temps d'attente
Lucie Boileau, Association médicale canadienne, Tél. : 613 731-8610, poste 1266 -- Cell. : 613-447-0866, Courriel : [email protected]
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