Un succès opérationnel tributaire en grande partie des performances des équipes
OTTAWA, le 4 juin 2014 /CNW/ - Dans le marché d'Ottawa-Gatineau, les conditions de réussite des franchises du sport professionnel, sur les plans financier et concurrentiel, sont aujourd'hui plus favorables qu'elles ne l'ont jamais été au cours des 20 dernières années.
Toutefois, comparativement à d'autres grandes villes du Canada et des États-Unis, le marché d'Ottawa est limité par sa taille et son pouvoir d'achat. La gestion avisée du talent des joueurs et le contrôle efficace des coûts seront des facteurs déterminants du succès à long terme tant des Sénateurs d'Ottawa de la Ligue nationale de hockey (LNH) que du nouveau Rouge et Noir d'Ottawa de la Ligue canadienne de football (LCF).
Dans son livre Power Play: The Business Economics of Pro Sports, récemment publié, le Conference Board du Canada décrit les perspectives des sports professionnels dans la région d'Ottawa-Gatineau. Jeff Hunt, copropriétaire du Rouge et Noir d'Ottawa, prononcera une allocution à un déjeuner-causerie de l'Ottawa Economics Association qui se tient aujourd'hui, au Château Laurier.
« Le marché des sports à Ottawa est plus petit que dans bien d'autres villes canadiennes, explique Glen Hodgson, premier vice-président et économiste en chef du Conference Board, qui discutera de Power Play au cours du déjeuner. Le secteur privé y est moins imposant que dans une ville de taille comparable comme Calgary, et on y dénombre moins de sièges sociaux. Ce contexte accentue la pression qui s'exerce sur les propriétaires et les gérants des équipes d'offrir un produit de qualité sur la glace ou le terrain. »
FAITS SAILLANTS |
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Dans son analyse, le Conference Board évalue les conditions de succès des franchises sur trois plans :
- Les piliers du marché : la taille du marché, le revenu, la présence d'entreprises et les conditions économiques (notamment le taux de change);
- Les conditions de concurrence propres à la ligue : les plafonds salariaux des joueurs, le partage des recettes, l'accès aux joueurs de talent, etc.;
- Les facteurs spécifiques à la franchise : les compétences des propriétaires et des gérants, les installations sportives et l'enthousiasme des partisans.
Forte de près de 1,3 million d'habitants, la région d'Ottawa-Gatineau jouit d'une population suffisante pour soutenir à la fois les Sénateurs et le Rouge et Noir, et son revenu disponible par habitant, en 2012, la classait au troisième rang, derrière Calgary et Edmonton. Toutefois, très peu de grandes entreprises canadiennes y ont établi leur siège social (18 sur 800 en 2012), si bien qu'on compte davantage sur les ventes de billets et moins sur les loges d'entreprise et la publicité.
Bien que le huard ait chuté dans la fourchette inférieure des 90 cents ces derniers mois, il reste beaucoup plus vigoureux qu'il y a dix ans. Il demeure aussi suffisamment fort pour ne pas désavantager les franchises canadiennes qui paient leurs joueurs en dollars américains, comme c'est le cas dans la LNH.
Les conditions de concurrence propres à chaque ligue sont favorables aux franchises de la LNH et de la LCF d'Ottawa, en grande partie grâce aux plafonds salariaux des joueurs. Ces conditions ont été difficiles à obtenir - la LNH a dû faire face à une grève des joueurs en 2012-2013, et la LCF a entamé une période de négociations avec ses joueurs qui pourrait retarder le début de la saison 2014.
Ce sont probablement les facteurs spécifiques à la franchise qui auront l'incidence la plus marquée sur le Rouge et Noir de la LCF. Ottawa n'aurait jamais dû perdre l'une ou l'autre de ses anciennes franchises de la LCF - les Rough Riders et les Renegades. Comme le souligne le livre, les nombreuses années d'inefficacité au niveau de la direction et les mauvaises décisions des gérants ont joué un rôle considérable dans le démantèlement des deux franchises. Afin d'alimenter l'enthousiasme, le Rouge et Noir devra bien exploiter le talent de ses joueurs et bien gérer ses activités pour accroître les chances de réussite de l'équipe sur le terrain.
Des installations sportives modernisées constituent un autre ingrédient clé. Le Parc Lansdowne fait d'ailleurs l'objet d'un important projet de réfection en vue de la saison 2014. Comme on l'a fait à Ottawa, le recours aux partenariats public-privé (PPP) est une formule qui permet de partager les coûts et les risques associés à la construction d'installations de sport professionnel, de mettre à profit les pratiques de gestion de projet du secteur privé et, ainsi, de réduire les coûts globaux et les risques pour les contribuables.
Ottawa a également fait son entrée dans la Ligue nord-américaine de soccer, mais elle pourrait viser encore plus haut en se joignant à la Major League Soccer (MLS). On s'attend à ce que la population d'Ottawa dépasse 1,7 million d'habitants d'ici 2035. La présence d'une population plus importante et plus diversifiée garantirait le cocktail d'ingrédients approprié à l'expansion de la MLS à Ottawa d'ici 20 ans. Une équipe de baseball de ligue mineure à Ottawa relève aussi du domaine du possible.
Publié en mars, le livre Power Play: The Business Economics of Pro Sports a été écrit par deux économistes (et passionnés des sports), Glen Hodgson et Mario Lefebvre. Ils y examinent les conditions économiques des collectivités où sont établies des franchises du sport professionnel, étudient les conditions d'exploitation des ligues sportives professionnelles, discutent de la propriété et de la gestion des franchises, et abordent la question politiquement sensible du financement des nouvelles installations de sport professionnel. Il est disponible en version imprimée ou électronique.
Participez à un webinaire en direct (en anglais) offert par Glen Hodgson et Mario Lefebvre le 18 juin 2014, à 12 h 30 HAE.
Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site www.conferenceboard.ca/powerplay (en anglais).
SOURCE : Le Conference Board du Canada
Brent Dowdall, Relations avec les médias, tél. : 613-526-3090, poste 448
Courriel : [email protected]
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