Où est le maire de Montréal pour défendre les intérêts des usagers du transport collectif?
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal08 juin, 2015, 14:39 ET
MONTRÉAL, le 8 juin 2015 /CNW Telbec/ - Projet Montréal s'inquiète du désengagement du maire de Montréal dans la planification des transports collectifs dans la métropole, en particulier dans un contexte où l'achalandage et l'offre de service stagnent et où les coûts augmentent plus rapidement que l'inflation. « Pour que les gens aient envie d'utiliser le transport en commun, ils doivent avoir accès à un service de qualité, adapté à leurs besoins et à coût raisonnable. Si la Caisse de dépôt et placement du Québec a le champ libre pour planifier les projets en transport collectif sans le regard averti de la Ville, on n'a aucune garantie que ces principes seront respectés », affirme Craig Sauvé, porte-parole de Projet Montréal en matière de transport.
Le maire de Montréal, Denis Coderre, a récemment participé à la commission parlementaire sur le projet de loi 38 visant à permettre la réalisation d'infrastructures par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). En réponse à une question du député de Rousseau sur l'absence d'une obligation pour la CDPQ de consulter Montréal, le maire a dit qu' « il ne voulait pas être une partie prenante » afin d'éliminer les possibilités d'ingérence politique pour mentionner par la suite que « Si ça vous fait plaisir de dire que le maire de Montréal doit être consulté à l'intérieur du processus, c'est correct ».
« Il est tout à fait inadmissible que le maire de Montréal reste impassible alors qu'un projet de loi permettra à la CDPQ de faire des expropriations sur le territoire de la Ville de Montréal, de ne pas être assujettie à la Loi sur les sociétés de transport en commun, qui vise l'intégration des services entre les différentes sociétés de transport et les règles de transparence, et à la Loi sur la fiscalité municipale qui l'exempte de taxes municipales. Où est le maire de Montréal pour défendre les intérêts de la Ville? », mentionne Guillaume Lavoie, porte-parole de l'Opposition officielle en matière de relations intergouvernementales.
Le projet de loi prévoit également que la CDPQ ait pleine autorité sur chaque projet et qu'elle puisse fixer des tarifs pour l'utilisation de l'infrastructure de transport collectif concernée. En réponse à la possibilité d'une hausse importante des tarifs, le maire a répondu que « Le président de la Caisse de dépôt lui a dit qu'il ne voulait pas augmenter les tarifs et qu'il voulait s'assurer de l'achalandage ». « On peut le croire sur parole, mais l'expérience des projets en infrastructure réalisés en partenariat public-privé démontre que les hausses de coûts sont importantes. Par exemple, la tarification pour un passage unique sur l'autoroute 30 a augmenté de 60 % en deux ans tandis que celle d'un passage sur l'autoroute 25 a augmenté de 26 %, en un an, soit des augmentations 10 fois supérieures à l'indice des prix à la consommation. Que va faire le maire de Montréal pour protéger les usagers du transport collectif contre ces hausses de coûts? », conclut Craig Sauvé.
SOURCE Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Marie-Eve Gagnon, Attachée de presse, Cabinet de l'Opposition officielle, 514 872-0247 / 514 516-3120, [email protected]
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