Oui à une exploitation durable et responsable des gaz de shale mais non à un
moratoire
MONTRÉAL, le 23 nov. /CNW Telbec/ - La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a présenté aujourd'hui son mémoire aux commissaires du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) dans le cadre de la consultation publique sur le développement durable de l'industrie des gaz de shale.
« Dans l'expression développement durable, il y a le mot développement. La FCCQ croit à l'avenir du gaz de shale pour le Québec et appuie son développement, à condition d'agir avec prudence et rigueur. Le Québec n'accroîtra pas sa richesse si on ne met pas en place les mécanismes qui nous permettront de tirer profit de façon sécuritaire d'un combustible disponible localement et qui permettrait de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, » affirme Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la FCCQ.
Lors de la présentation de son mémoire, la FCCQ a rappelé que cette industrie à fort potentiel n'est pas nouvelle au Québec, mais que nous sommes dans une phase visant à la développer. Son déploiement permettra de remplacer l'importation de gaz naturel de l'Ouest canadien, qui se chiffre annuellement à deux milliards de dollars, et favorisera les retombées économiques régionales et locales. Le développement durable de l'industrie des gaz de shale rejoint d'ailleurs les deux premiers objectifs de la Stratégie énergétique 2006-2015 du gouvernement du Québec, soit de renforcer la sécurité de nos approvisionnements en énergie et d'utiliser davantage l'énergie comme levier de développement économique.
« Nous ne sortirons pas du cercle vicieux dans lequel le débat public s'est enfoncé si nous nous contentons d'examiner cette filière du seul point de vue de l'environnement, alors que nous devrions également débattre des deux autres aspects au développement durable. Si les personnes qui interviennent dans ce débat restent campées sur leurs positions, qu'elles soient environnementales ou économiques, il n'y aura aucune possibilité de se rejoindre quelque part dans l'intersection des trois sphères du développement durable et de maximiser les chances d'obtenir un accueil favorable de la part des communautés locales, » ajoute Françoise Bertrand.
Les préoccupations des citoyens, qui ont des craintes par rapport au développement de cette filière, sont tout à fait légitimes dans la mesure où l'on craint ce que l'on ne connaît pas, selon la FCCQ. Toutefois, tous les projets ont des impacts. La démonstration à faire est qu'on peut gérer ces risques et exploiter les gaz de shale en toute sécurité et proposer des mesures d'atténuation adéquates. À cet effet, la FCCQ a tenu à souligner que, selon les responsables du Department of Environmental Protection de Pennsylvanie, la fracturation n'est pas en cause dans les cas de contamination de l'eau potable, la contamination étant toujours due à des défauts dans la conception des puits.
Pour la FCCQ, l'encadrement que le gouvernement doit mettre en place afin d'assurer une exploitation responsable des gaz de schistes et des nouvelles ressources naturelles devra minimalement consister à :
- Élaborer et à appliquer des normes environnementales rigoureuses qui assurent une protection adéquate des ressources renouvelables, notamment des nappes phréatiques;
- Édicter des règles relatives aux redevances et aux retombées économiques afin que la société québécoise tire profit de ces ressources naturelles;
- Mettre en place des mécanismes adéquats d'information et de consultation de la population, en particulier dans les régions visées par les éventuels projets d'exploitation de ces ressources.
La FCCQ est persuadée que le BAPE donnera le feu vert à l'exploitation des gaz de shale. Il en tiendra au gouvernement de mettre en place un cadre légal et réglementaire clair, qui permettra aux entreprises de ce secteur d'activités de savoir à quoi s'en tenir au niveau environnemental et en termes des redevances à verser.
À propos de la FCCQ
Grâce à son vaste réseau de 154 chambres de commerce, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 40 000 entreprises et 100 000 gens d'affaires exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. La FCCQ est l'ardent défenseur des intérêts de ses membres au chapitre des politiques publiques, favorisant ainsi un environnement d'affaires innovant et concurrentiel.
Renseignements:
Marc Poisson
Fédération des chambres de commerce du Québec
514-844-9571, poste 3242
514-616-7691 (cellulaire)
Marc.poisson@fccq.ca
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