Palmarès des municipalités : Un exercice de propagande purement démagogique
QUÉBEC, le 12 mai 2015 /CNW Telbec/ - Ce mardi, le Centre sur la productivité et la prospérité (CPP) des HEC a sévi en publiant une étude intellectuellement malhonnête. Le Palmarès des municipalités fait parler des chiffres non validés pour dire ce que le gouvernement veut entendre. Le gouvernement du Québec verse 1,5 M$ par année au CPP.
« Il s'agit d'un exercice politique subventionné par l'État et qui apparaît à un moment opportun pour tenter d'alimenter la propagande et la charge contre les employés du secteur municipal. La compilation des données du HEC n'est pas une étude en soi, mais un comparatif boiteux de tableaux provenant de documents publics. Les informations financières sur la rémunération ne sont pas auditées. Un exercice rigoureux n'a pas été fait. Une analyse de la rémunération plus approfondie est nécessaire pour faire des comparaisons entre le secteur municipal et les autres secteurs », de dire Marc Ranger, directeur adjoint responsable du secteur municipal au SCFP-Québec.
« La méthode du CPP donne, sans surprise, des résultats curieux. Par exemple, de 2012 à 2013, la rémunération globale des cols bleus de Montréal aurait diminué, ce que le CPP a bien sûr évité de mentionner », d'ajouter Marc Ranger.
D'autres résultats surprennent. Par exemple, à Châteauguay, les cols bleus, les cadres et les cols blancs gagneraient exactement le même salaire. Ce qui est impossible.
En ce qui a trait aux dépenses municipales, il est étonnant que le CPP ne fasse pas mention des nombreux contrats qui sont donnés au privé et qui sont, de l'avis du SCFP-Québec, une des raisons pour lesquelles les dépenses des municipalités augmentent plus rapidement que l'inflation.
« À titre d'exemple, 70 % des villes donnent la gestion des déchets à des entreprises privées et c'est en partie pour cette raison que les dépenses dans ce secteur augmentent. Mais le CPP n'a pas cru bon en parler puisque ça ne sert pas son propos », a indiqué Pierre-Guy Sylvestre, économiste au SCFP-Québec.
La Ville de Sherbrooke a rapatrié sa collecte des déchets à l'interne avec comme résultat un coût par habitant deux fois moins élevé que dans des villes qui se sont tournées vers le privé.
De plus, en matière de rémunération, la « pseudo-étude » ajoute les charges sociales à la rémunération comme s'il s'agissait de salaires versés aux employés municipaux. Cette approche gonfle la facture de près de 35 %, ce qui est carrément malhonnête.
« Désolant que des fonds publics subventionnent en ces temps d'austérité un exercice aussi bâclé strictement destiné à entretenir le discours anti-travailleurs », de conclure Marc Ranger.
Comptant plus de 112 700 membres au Québec, le SCFP représente quelque 32 000 membres dans le secteur municipal au Québec. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l'éducation, les universités, l'énergie, le secteur du transport terrestre, les sociétés d'État et organismes publics, le transport aérien, ainsi que le secteur mixte.
SOURCE Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)
Marc Ranger, directeur adjoint du SCFP au Québec, 514 229-5485; Lisa Djevahirdjian, Information SCFP, 514 831-3815
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