Parcours plus difficiles pour les économies provinciales à court terme
OTTAWA, le 27 juill. 2012 /CNW/ - Le ralentissement de la croissance économique des marchés émergents, les déboires économiques et budgétaires de l'Europe, et la faible création d'emplois aux États-Unis affecteront la croissance des économies provinciales. Malgré l'instabilité de l'économie mondiale, la Note de conjoncture provinciale de l'été 2012 du Conference Board du Canada prévoit que l'Ouest canadien connaîtra, cette année et l'an prochain, une solide croissance économique. Dans les provinces du Centre et de l'Atlantique, la croissance démarrera plus lentement au cours de la même période.
« Dans l'ensemble, la conjoncture des provinces reste positive, malgré la période plus difficile à court terme, a déclaré Marie-Christine Bernard (note biographique en anglais seulement), directrice associée, Prévisions provinciales. Les efforts consacrés à la mise en valeur des ressources naturelles partout au Canada amèneront des bases solides pour la création d'emplois et la croissance des revenus dans les années à venir, et renforceront la croissance économique l'an prochain et en 2014. »
Le fléchissement des prix de certaine matière première, ces derniers mois, aura des conséquences sur les revenus du secteur des ressources. Toutefois, les prix des métaux et des minerais, qui demeurent relativement élevés, continueront de stimuler les activités d'exploration minière et d'aménagement de nouvelles mines.
En Alberta, la conjoncture économique est généralement positive. On y prévoit, en 2012, un taux de croissance de 3,8 p. 100 qui place l'Alberta en tête des provinces canadiennes. Cependant, la faiblesse des prix du gaz naturel et la volatilité des prix du pétrole brut - tout particulièrement l'écart important entre le prix du pétrole brut canadien et le prix repère international - font planer l'incertitude quant aux plans d'investissement dans le secteur de l'énergie. Le Conference Board prévoit que les prix resteront suffisamment élevés pour soutenir la forte croissance des investissements dans ce secteur en Alberta. En outre, la province peut compter sur de bonnes perspectives aux chapitres de l'emploi, de la croissance des revenus et des dépenses de consommation.
Cette année, l'agriculture du Manitoba entame, après trois années difficiles, une reprise qui entraînera avec elle le produit intérieur brut (PIB) réel de la province. La reprise des secteurs des mines, de la fabrication et de la construction contribuera également à la croissance qui atteindra 2,9 p. 100 en 2012. De plus, le taux de chômage moyen du Manitoba baissera légèrement, passant de 5,4 p. 100 en 2011 à 5,2 p. 100 en 2013.
En Saskatchewan, les réductions de la production de potasse survenues plus tôt cette année entraîneront une baisse marquée du taux de croissance des résultats de la province à 2,4 p. 100, deux fois moins qu'en 2011. En revanche, la croissance du PIB réel de la province, en 2013 et en 2014, devrait la placer au premier rang des provinces canadiennes grâce à une forte reprise du secteur des minerais non métalliques.
En Colombie-Britannique, pour les deux prochaines années, la conjoncture est généralement positive avec un taux de croissance du PIB réel de 2,3 p. 100 en 2012 et de 2,8 p. 100 en 2013. Le secteur minier, renforcé par la hausse de la production du gaz naturel non conventionnel, aidera à compenser un ralentissement des exportations dans les secteurs de la fabrication et de la foresterie. La forte création d'emplois contribuera également à stimuler l'économie de la province.
Malgré la conjoncture plus sombre que prévue pour les principaux partenaires commerciaux de l'Ontario, l'économie de la province résiste plutôt bien, avec un taux de croissance prévu de 2,1 p. 100 cette année. Les exportations seront le fer de lance de l'économie ontarienne, qui profitera d'une forte hausse des ventes de véhicules aux États-Unis. La part du secteur public dans l'économie devrait diminuer légèrement, mais les ménages et les entreprises prendront la relève pour stimuler l'économie.
Au Québec, les restrictions budgétaires du secteur public et un déclin dans les mises en chantier seront parmi les facteurs qui limiteront à 1,4 p. 100 la croissance économique en 2012 et à 1,8 p. 100 en 2013. Le secteur minier québécois est en bonne santé, avec l'augmentation rapide de la production de minerai de fer et la mise en exploitation de plusieurs nouvelles mines. Toutefois, le taux de croissance général des exportations du Québec demeure faible.
Un redressement dans les secteurs producteurs de biens de l'Île-du-Prince-Édouard, en particulier les secteurs manufacturier et primaire, poussera l'économie de l'Île en tête du peloton des Maritimes avec une croissance de 1,5 p. 100 en 2012. Malgré le resserrement des dépenses publiques par le gouvernement qui tente d'équilibrer son budget, les mêmes perspectives se maintiendront pour 2013.
Le PIB réel de la Nouvelle-Écosse devrait croître de seulement 1,2 p 100 cette année en raison du déclin dans le secteur de la construction, de l'ère d'austérité amorcée dans le secteur public et de la prudente reprise des dépenses de consommation dans la province. De même, l'économie du Nouveau-Brunswick ne devrait progresser que de 0,7 p. 100 cette année. Les deux provinces peuvent s'attendre à reprendre du poil de la bête en 2013. Pour le Nouveau-Brunswick en particulier, on s'attend en 2013 à une croissance de 2 p. 100 qui profitera du renforcement de l'industrie manufacturière et d'un bond marqué de la production minière. Le PIB réel en Nouvelle-Écosse devrait gagner 1,8 pour cent en 2013.
La croissance économique de Terre-Neuve-et-Labrador atteindra seulement 0,7 p. 100 en 2012. La production pétrolière totale chutera de 18,5 p. 100 cette année, en raison des travaux d'entretien menés sur les chantiers extra-côtiers de Terra Nova et de White Rose. Autrement, l'économie de la province se porte bien. Ainsi, le secteur de la construction est bien parti pour croître au rythme de 23,5 p. 100 en 2012.
Lien vers le résumé : http://www.conferenceboard.ca/e-library/abstract.aspx?did=4971
SOURCE : LE CONFERENCE BOARD DU CANADA
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