Partenariat transpacifique - Les producteurs laitiers québécois sont les grands perdants
QUÉBEC, le 5 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Le député de Berthier et porte-parole du Parti Québécois en matière d'agriculture, d'alimentation, de PME, d'entrepreneuriat et d'innovation, André Villeneuve, dénonce les importantes concessions faites par le gouvernement fédéral sur la gestion de l'offre pour en arriver à adhérer au Partenariat transpacifique. L'accord, annoncé ce matin, représente une perte de 3,25 % de l'activité économique pour les producteurs laitiers du Québec. Il entraînera également un recul d'environ 2 % pour les autres secteurs régis par la gestion de l'offre.
« Une fois de plus, malgré quelques avantages que le gouvernement fédéral mettra en évidence, le Québec sort globalement affaibli de cette négociation qui privilégiera, en grande partie, d'autres secteurs agricoles au Canada. Ce sont, notamment, les fermes familiales du Québec qui seront les grandes perdantes des négociations. Avec les concessions faites par Ottawa, les autres pays pourront profiter de la stabilité de notre marché, alors que leurs gouvernements subventionnent leurs industries à coups de milliards. Ce sont nos 7200 fermes des secteurs sous gestion de l'offre qui vont en subir les conséquences. C'est ce qui se produit quand une autre nation négocie à notre place les ententes commerciales. De plus, nous sommes inquiets au sujet des compensations financières. Comment leurs versements seront-ils garantis? Nous allons devoir attendre les détails de l'entente à ce sujet et en faire une analyse approfondie. Un Québec indépendant aurait pu lui-même dicter ses priorités lors de ces négociations », a déclaré André Villeneuve.
Étant donné l'absence du Québec à la table des négociations, le gouvernement a dû se contenter d'y envoyer, à la dernière minute, les ministres de l'Agriculture et de l'Économie, Pierre Paradis et Jacques Daoust.
« Si défendre nos producteurs était si important pour le gouvernement libéral, pourquoi avoir attendu l'ultime ronde de négociations pour se rendre sur place? Lors des tours précédents, rappelons-le, le ministre Paradis considérait que c'était bien suffisant d'envoyer des lettres à Ottawa. Le résultat de son inaction, on le constate aujourd'hui. Des concessions importantes ont été faites aux dépens de nos agriculteurs. D'ailleurs, les ministres Paradis et Daoust n'avaient même pas pris connaissance de l'entente avant d'entrer au Conseil des ministres pour en discuter. Donc, non seulement leur voyage à Atlanta n'a pas empêché le fédéral de faire des concessions importantes, mais ils sont revenus sans aucune information sur le contenu de l'entente », a conclu le député.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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