Partenariat transpacifique : Un autre coup dur pour la relève agricole
LONGUEUIL, QC, le 6 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Prenant acte de l'annonce concernant la signature du traité de libre-échange transpacifique, la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) souligne les parts de marché obtenues par certains secteurs exportateurs comme l'industrie porcine et le secteur des grains. En revanche, elle dénonce les lourdes pertes subies par les secteurs sous gestion de l'offre qui devront dorénavant composer entre autres avec un accès supplémentaire de 3,25% sur le marché du lait, de 2,3 % sur le marché des œufs et de 2,1 % sur celui du poulet au Canada.
« Les dernières semaines ont été longues et stressantes pour la relève, et en particulier ceux et celles dans les filières du lait, des œufs et de la volaille. On est tous déçus de constater après tous ces efforts de mobilisation que le maintien intégral de la gestion de l'offre a été sacrifié au nom du libre-échange », affirme Pascal Hudon, président de la FRAQ. Ce sont pourtant les secteurs sous gestion de l'offre qui accueillent le plus de jeunes par année et qui offrent d'excellentes perspectives de viabilité. Ces filières permettent véritablement un cadre financier et de vie propice à l'installation de familles en région, parfois éloignées.
Déception pour la relève après une attente interminable
La relève agricole a retenu son souffle toute la semaine tandis que les négociations du partenariat transpacifique (PTP) s'étiraient et que les rumeurs circulaient sur les pertes anticipées pour les producteurs agricoles. Malgré les compensations financières annoncées par le gouvernement canadien sur une période de 15 ans, plusieurs jeunes producteurs et productrices risquent de faire une croix sur des investissements dans leur entreprise agricole.
« Maintenant que le PTP est bouclé, on constate que la majorité d'entre nous n'a pas été épargnée par ce vaste accord de libre-échange marqué par une autre entaille dans le système canadien de gestion de l'offre qui nous assurait un revenu stable depuis les années 1970 », rappelle Pascal Hudon qui est également producteur laitier à Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
Grand Rassemblement de la relève: Un rendez-vous pour repartir du bon pied
Voyant l'incertitude qui plane sur la vitalité sociale et économique des régions, la relève agricole compte profiter du Grand Rassemblement qu'elle organise ce jeudi 8 octobre à Montréal pour lancer un message clair à la classe politique que son avenir n'est pas monnayable. « En plus de dénoncer la décision du gouvernement fédéral de signer le PTP à notre détriment, nous allons sauter sur l'occasion de notre événement pour exprimer haut et fort des messages positifs sur l'importance de la relève dans la société québécoise », lance Pascal Hudon avec conviction.
« Honnêtement, on ne se reconnaît pas dans les politiques provinciales et fédérales en ce moment. Étant donné que l'agriculture représente un enjeu névralgique, on va bientôt frapper un mur si les deux paliers de gouvernement nous laissent tomber. C'est pourquoi on va dévoiler ce jeudi les grandes lignes de notre analyse multisectorielle sur les aspirations des jeunes en agriculture lors du Grand Rassemblement. Dans une ambiance festive, on va rappeler aux élus leur responsabilité d'épauler adéquatement la jeunesse rurale et d'adapter leurs politiques à nos besoins actuels », conclut Pascal Hudon.
À propos de la Fédération de la relève agricole du Québec
Porte-parole de la relève agricole au Québec, la FRAQ compte près de 2 000 membres et 13 syndicats affiliés. Sa mission est de former un réseau rassembleur de jeunes passionnés d'agriculture, qui vise à améliorer les conditions de leur établissement.
SOURCE Fédération de la relève agricole du Québec
Sources : Pascal Hudon, président de la FRAQ, [email protected], Cell. : 418 894-3576; Magali Delomier, directrice générale de la FRAQ, [email protected], 450 679-0540, poste 8299, Cell. : 514 757-8282
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