Parti vert du Québec - Le projet d'usine d'urée de Bécancour

MONTRÉAL, le 13 janv. 2013 /CNW Telbec/ - Dans la foulée lié à l'arrêt de production de l'usine Gentilly-2, le besoin de diversification économique se fait criant pour la région de Nicolet-Bécancour. Le gouvernement du Québec  semble voir d'un bon œil le projet de construction d'une usine d'urée à Bécancour en regard du nombre d'emplois crées. Une question fondamentale est de se demander si ce projet est écologiquement sensé. Pour différentes raisons, nous croyons nous au Parti vert du Québec que ce projet n'a pas de sens et constitue l'illustration d'un illogisme politique lorsque vient le temps pour un gouvernement d'exprimer sa volonté d'instaurer une gouvernance axée sur le développement durable.  Une usine de ce type est très gourmande en gaz naturel, celui-ci servant de matière première à la production d'urée. Nous craignons que ce type d'industrie ne vienne accentuer la pression pour l'exploitation des gaz de schiste en Amérique du nord et au Québec. Le projet seul, fera augmenter le bilan GES de la province de 1% voire plus encore en tenant compte de la construction, du transport etc…  Finalement, la production d'urée sert presque essentiellement à la fertilisation des terres agricoles, comme intrant chimique, ce qui s'oppose à la vision verte d'une agriculture biologique. De plus, nous sommes déjà en situation de surproduction d'engrais au Québec par les volumes de lisier et fumier agricoles produits, qu'on étend encore à tout vent dans les champs et qui polluent les cours d'eau. Il serait  écologiquement préférable de récupérer et traiter ces lisiers pour en faire des engrais organiques stables et sécuritaires pour l'environnement  plutôt que d'extraire des carburants fossiles pour les remettre en circulation dans l'environnement, même sous forme d'engrais.

SOURCE : PARTI VERT DU QUEBEC

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