MONTRÉAL, le 20 juin 2016 /CNW Telbec/ - À la suite de la vague de propos racistes contre les communautés ethnoculturelles LGBT, survenues après la fusillade d'Orlando, la Fondation Jasmin Roy invite les différents paliers de gouvernement à se mobiliser pour soutenir ces communautés.
À la suite de la fusillade à Orlando, dont plusieurs victimes provenaient de communautés ethnoculturelles, la Fondation Jasmin Roy donne 25 000 $ sur deux ans à l'organisme Arc-en-ciel d'Afrique pour soutenir la lutte à l'intimidation dont les membres des communautés ethnoculturelles LGBT sont victimes.
« J'ai été très choqué de voir sur les réseaux sociaux la multiplication des propos racistes et homophobes après le drame survenu au club Pulse à Orlando ! Les communautés ethnoculturelles LGBT ont besoin d'être mieux soutenues par tous les paliers de gouvernement, car en plus de vivre de la discrimination liée à leur orientation sexuelle, ils vivent aussi de la discrimination fondée sur leur couleur et leur origine ethnique, autant dans la société en générale qu'au sein même de la communauté LGBT. » - Jasmin Roy, président de la Fondation Jasmin Roy.
La Fondation Jasmin Roy a pour mission de lutter contre la discrimination, l'intimidation et la violence en milieu scolaire aux niveaux primaire et secondaire. Il est important pour l'équipe de la fondation de souligner les initiatives scolaires qui permettent de créer des milieux sains, sécuritaires et bienveillants pour tous les élèves. L'équipe de la Fondation Jasmin Roy est convaincue que de telles initiatives contribuent à contrer le décrochage scolaire et à faire de nos écoles des milieux qui favorisent la diversité pour tous nos jeunes.
La Fondation Jasmin Roy a constaté depuis les dernières années qu'il était plus difficile pour les jeunes de la communauté ethnoculturelle LGBT en milieu éducatif d'accepter leur orientation sexuelle et de la dévoiler au grand jour. En plus de vivre des difficultés complexes en milieu scolaire, ils rencontrent de grandes résistances en milieu familial, car ils ont peur des répercussions négatives sur l'ensemble de leur famille.
« Tout au long de l'année, Arc-en-ciel d'Afrique est appelé à participer à des conférences publiques lors de festivals, colloques ou bien simplement à travers des séances de sensibilisation dans les écoles du Québec. Arc-en-ciel d'Afrique est très heureux de recevoir ce don qui nous permettra de poursuivre notre mission. » - Yves Ulysse, coprésident d'Arc-en-ciel d'Afrique.
Citations tirées du Portrait descriptif de santé globale de la population HARSAH afro-caribéenne de Montréal. Rapport de recherche. Chercheur principal : Simon Corneau, UQAM. Partenariat : Arc-en-ciel d'Afrique ; Service aux collectivités de l'UQAM, 2011-2012
« Je suis prêt à aller avec des Noirs pour le sexe, mais pour relation chum, ça sera un Blanc ». J'ai dit « ben désolé, je ne suis pas un objet sexuel, bonne chance ».
« Si j'attendais l'extérieur pour avoir l'estime de soi, tout ce que je voyais à l'extérieur c'est que moi j'étais moins bien ou bien moins désirable. Par exemple, moi ce que j'entendais souvent c'est que "les Noirs sont homophobes, la culture Noire est très, très homophobe, et nous les Blancs on est l'exemple à suivre pour combattre l'homophobie"
"Il y a comme une hiérarchie des couleurs dans le milieu gai, donc le fait d'être jeune et blanc et musclé, etc., c'est comme l'idéal à suivre et quand tu dépasses un certain âge, ton physique change, ça fait en sorte que ces gens-là pour ne pas rester seuls en fait ils vont avoir une deuxième option pour aller vers des Noirs. Moi en fait, je ne veux pas être avec aux parce que je ne veux pas me sentir comme si j'étais une deuxième option."
"Je pense que gai et Noir, oui on a des propres défis à faire parce qu'en tant que Noir, t'as des propres défis à faire et pis en tant que gai, on va dire, même si t'es un gai blanc, t'as des propres défis à faire. Donc gai et Noir, t'as comme quatre défis à faire parce que t'as un propre défi à faire au sein de ta propre communauté, t'as un propre défi parce que tu es gai, et puis Noir tu as ton propre défi à faire dans ta communauté d'accueil parce que tu es Noir, tu dois te prouver, et puis en tant que gai tu as aussi un propre défi à faire dans la communauté homosexuelle parce que t'es un gai Noir."
"Clairement oui, il y a le racisme sexuel à Montréal. Il y a des gens qui vont venir à moi parce que je suis Noir, pas autre chose."
"J'ai déjà vécu que quelqu'un m'a approché dans un bar et me dit, 'toi tu me plais parce que t'es pas Noir, moi avec les Noirs foncés là, moi je suis pas capable'. J'ai dit 'écoutez, moi je suis Noir, j'ai le sang noir, c'est juste un teint qui est là, c'est tout, je suis Noir, donc malheureusement ça ne fonctionnera pas avec moi'
'Il y a beaucoup de Noirs dans le milieu gai ici qui ne s'aiment pas en tant Noirs, parce qu'ils sentent qu'ils ont besoin, pour se sentir valorisés en tant que gais, il faut qu'ils soient avec un Blanc. Le milieu, comment c'est construit, c'est autour de la blancheur, le couple gai qu'on voit à la télévision, c'est toujours deux personnes de couleur blanche, et vu que nous dans nos communautés à nous c'est pas quelque chose qui est accepté, qui est valorisé en tout cas.'
SOURCE Fondation Jasmin Roy
Bas de vignette : "Jasmin Roy accompagné d'Yves Ulysse et Patricia Jean d'Arc en Ciel d'Afrique. (Groupe CNW/Fondation Jasmin Roy)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20160620_C5987_PHOTO_FR_717718.jpg
Bas de vignette : "Jasmin Roy, président Fondation Jasmin Roy (Groupe CNW/Fondation Jasmin Roy)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20160620_C5987_PHOTO_FR_717714.jpg
Bas de vignette : "Yves Ulysse, coprésident d’Arc-en-ciel d’Afrique (Groupe CNW/Fondation Jasmin Roy)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20160620_C5987_PHOTO_FR_717715.jpg
Allain Basque, Chargé de projet, Fondation Jasmin Roy, Cellulaire : (514) 502-1454, [email protected]; Anthony Manuel Plagnes Payá, Directeur des communications • Arc-en-ciel d'Afrique / Festival Massimadi, B: 514 373-1953, [email protected]
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