"Pas de frontière à l'exercice de nos droits" - Chef Ghislain Picard, APNQL
Nouvelles fournies par
Assemblee des Premieres Nations du Quebec et du Labrador24 févr, 2010, 12:10 ET
QUÉBEC, le 24 févr. /CNW Telbec/ - Le Chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, tient à rappeler aux gouvernements que les frontières qui séparent les différentes provinces n'ont aucune signification pour les peuples autochtones dont les territoires ancestraux font fi de ces dites frontières. "Il n'y pas de frontière à l'exercice de nos droits ancestraux", a-t-il déclaré au retour de trois jours passés en compagnie des 150 chasseurs innus exerçant présentement le droit ancestral de chasse au caribou, au Labrador (Terre-Neuve).
Rappelons que les 150 Innus des cinq communautés de l'Alliance stratégique innue sont, depuis samedi, au Labrador afin d'exercer leurs droits ancestraux sur le Nitassinan, c'est-à-dire le territoire ancestral innu couvrant une partie du territoire québécois et du Labrador. Cette activité de chasse traditionnelle s'effectue en réaction au refus des gouvernements du Canada et de Terre-Neuve de reconnaître les droits des Innus vivant au Québec.
La chasse au caribou
La chasse au caribou a toujours été, et demeure, la pierre angulaire de la culture semi-nomade des Innus. Loin de se résumer à l'acte de tuer, la chasse est l'activité durant laquelle toute la société assure sa vitalité.
Aujourd'hui, malgré la sédentarisation forcée, le caribou a toujours une importance primordiale pour les populations innues. La chasse et les déplacements sur le territoire revêtent une signification culturelle essentielle. Le Chef Picard tient à saluer l'action des chasseurs ainsi que celle des Aînés innus, dont le savoir traditionnel permet de pratiquer une chasse respectueuse des espèces et de l'environnement. Surtout, le Chef Picard tient à assurer que, contrairement à ce qu'affirme le gouvernement de Terre-Neuve, la harde de caribous visée par la chasse ne fait pas partie d'une espèce menacée et que cette chasse s'effectue selon des pratiques respectueuses de l'habitat. "C'est étrange de constater que chaque fois qu'une Première Nation exerce ses droits ancestraux, les gouvernements l'accusent de mettre en péril la pérennité de la ressource. L'argument est trop facile et ne sert qu'à éviter d'aborder les questions de fonds reliées à la reconnaissance de nos droits", déplore le Chef Picard.
À propos de l'APNQL
L'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador est l'organisme qui regroupe les Chefs des Premières Nations situées au Québec et au Labrador.
Renseignements: Éric Cardinal, Conseiller en communication, (450) 638-5159, cell.: (514) 258-2315, [email protected]
Partager cet article