Pas de menace de bulle immobilière au Canada
OTTAWA, le 24 mars 2014 /CNW/ - À l'échelle nationale, et dans certains marchés locaux, les prix des maisons pourraient subir une baisse modeste, mais il serait exagéré de redouter une bulle immobilière. C'est ce qu'indique le Conference Board du Canada dans une note d'information intitulée Housing Briefing: Bubble Fears Overblown.
« Le coût des hypothèques, et pas seulement celui des logements, pèse lourdement dans la décision d'achat, a ajouté Robin Wiebe, économiste principal du Centre des études municipales. Les taux hypothécaires devraient augmenter cette année, mais pas énormément, parce que le taux de croissance de l'économie canadienne demeure faible. »
« Le marché du logement est probablement en train de se rajuster dans certaines régions et certains segments de marché, mais au lieu d'assister à l'éclatement d'une bulle immobilière, on peut davantage s'attendre à un atterrissage en douceur. »
POINTS SAILLANTS |
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La crainte d'une bulle immobilière s'explique par les ratios prix des logements-loyers et prix des logements-revenus. Selon le Conference Board, bien que ces ratios soient élevés, ils peuvent nous induire en erreur. Les ratios paiements hypothécaires-loyers et paiements hypothécaires-revenus sont de meilleurs indicateurs de l'abordabilité des logements, et ils ne donnent aucune raison de s'alarmer quant à une éventuelle bulle immobilière.
De plus, bien que modeste, la croissance de l'emploi à l'échelle nationale se poursuit, ainsi que celle de la population. En général, le nombre de mises en chantier correspond aux besoins démographiques et les marchés ne semblent pas saturés. En 2013, le total des mises en chantier dans les villes du Canada qui comptent au moins 10 000 résidants a été d'un peu moins de 170 000 unités. Malgré une diminution par rapport aux quelque 194 000 mises en chantier enregistrées en 2012, nous restons dans la moyenne des 25 dernières années au Canada.
En outre, la proportion des paiements hypothécaires canadiens qui accusent un retard est faible. Par conséquent, il n'y a pas lieu de craindre qu'un fléchissement des prix au Canada entraîne une arrivée massive sur le marché de logements repris par les créanciers et vendus à rabais, comme cela s'est produit dans les années 2000.
À moyen terme, un léger rajustement dans certains secteurs du marché, surtout au Québec et en Ontario, où la hausse prévue des taux d'intérêt risque de réduire le caractère abordable des logements, pourrait faire fléchir légèrement le prix moyen des logements à l'échelle nationale.
La note d'information évalue six grands marchés canadiens :
- À Vancouver, le marché de la revente a retrouvé l'équilibre au printemps dernier. Pour chacun des mois du dernier trimestre de 2013, les ventes ont enregistré une vive accélération par rapport à 12 mois auparavant. Les prix ont également connu une forte hausse dont le rythme ne pourra se maintenir. Une croissance moindre est attendue en 2014;
- À Calgary, le marché de la revente tend vers un marché de vendeurs. Les ventes n'ont pas diminué par rapport à l'année précédente depuis avril 2011 et la croissance des prix a connu une forte accélération l'an dernier;
- À Edmonton, le marché de la revente est équilibré. En 2013, les ventes ont grimpé vivement et la croissance des prix s'accélère au même rythme que celle des ventes;
- À Toronto, le marché de la revente est équilibré. Les ventes se sont stabilisées en juin 2013 et ont augmenté par rapport à l'année précédente pour chacun des six derniers mois de 2013. La croissance des prix demeure bonne et un rajustement important est peu probable, compte tenu de la solide croissance de l'emploi et de la population. Malgré des risques supérieurs du côté des logements en copropriété, ont peut s'attendre à un atterrissage en douceur du marché;
- À Ottawa, le marché de la revente est équilibré. La diminution des emplois contribue au fléchissement des conditions de revente. Dans l'ensemble, les ventes n'ont guère enregistré de variation l'année dernière, mais les prix ont poursuivi leur modeste ascension. Le total des mises en chantier demeure faible par rapport à la moyenne historique;
- À Montréal, le marché de la revente est plutôt favorable aux acheteurs. En 2013, les ventes et les prix moyens sont restés très en-deçà de ce qu'ils étaient un an plus tôt. Les mises en chantier de logements unifamiliaux et multifamiliaux ont ralenti l'an dernier.
SOURCE : Le Conference Board du Canada
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