Pas de personnel de soutien, pas d'ambulances - Le personnel de soutien d'Urgences-santé se dote à son tour d'un mandat de grève
MONTRÉAL, le 22 juin 2022 /CNW Telbec/ - Le personnel de soutien d'Urgences-santé qui veille au bon fonctionnement des services, notamment à l'entretien de la flotte de véhicules ambulanciers et des équipements médicaux, a voté, hier, en faveur d'une banque de dix jours de grève, et ce, dans une proportion de 96 %.
Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, les employé-es de soutien d'Urgences-santé vivent les mêmes problèmes d'attraction et de rétention de la main-d'œuvre que les autres catégories de personnel. Sur les 120 employé-es de soutien d'Urgences-santé, 45 ont quitté depuis janvier dernier, dont quatre pour la retraite. Des départs qu'Urgences-santé n'a toujours pu combler malgré les interventions du syndicat visant à prévenir cette situation.
Pour le Syndicat du personnel de soutien d'Urgences-santé (SPS-CSN), le recours à la sous-traitance et au secteur privé pour pallier le manque de personnel est une solution à courte vue : il y a urgence d'agir pour reconstruire l'expertise à l'interne.
L'enjeu des salaires est au cœur des négociations pour le renouvellement des conventions collectives. Le syndicat a demandé la conciliation le mardi 14 juin. Des dates de négociation sont prévues les 5, 11 et 14 juillet.
Le moment de l'utilisation du recours à la grève n'a pas encore été décidé. Les services essentiels seront maintenus.
Bien qu'il travaille dans l'ombre des autres métiers du secteur préhospitalier, le personnel de soutien est indispensable. La surcharge de travail que ces salarié-es vivent ainsi que le manque de personnel ont des conséquences sur tout le reste de la chaîne des services d'Urgences-santé.
« En définitive, le manque de personnel de soutien chez Urgences-santé met en péril la capacité d'assurer les services préhospitaliers de qualité à la population, explique le président du SPS-CSN, Marc Dulude. Notre rôle est primordial et pourtant on ne sent aucun respect de l'employeur envers nos préoccupations et nos besoins légitimes. Si l'on doit exercer la grève, le Conseil du trésor devra en porter tout l'odieux, car c'est lui seul qui peut enfin donner les mandats nécessaires à la partie patronale pour régler la négociation, comme ce fut le cas pour les paramédics. Plus de deux ans après l'échéance de notre convention, on ne peut pas dire que nous n'avons pas fait preuve de patience. Maintenant, nous voulons des résultats. »
« Il faut entendre notre appel au respect, enchaîne-t-il. Nous avons relevé tous les nombreux défis amenés par ces dernières années de pandémie avec brio, malgré les conditions de travail difficiles et le manque de personnel. Il est grand temps de reconnaître pleinement notre contribution ! »
SOURCE CSN
Pour information : Jean-Pierre Larche, Information-CSN, 514 605-0757 ou [email protected]
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