Pénurie de places en services de garde - « On se prive de milliers de travailleuses essentielles!» - Christine Labrie
QUÉBEC, le 10 déc. 2020 /CNW Telbec/ - Christine Labrie presse le ministre de la Famille d'agir maintenant pour répondre à la pénurie de places en services de garde qui sévit présentement et qui retarde le retour au travail de milliers de parents québécois.
« L'annonce du ministre d'hier, c'est un appel au miracle, pas une solution. Ce dont on a besoin, c'est d'un plan de l'ampleur de ce qui a été fait pour la pénurie de préposé.e.s aux bénéficiaires. La situation est critique, il y a moins de places en service de garde aujourd'hui qu'il y en avait quand la CAQ a pris le pouvoir, parce que les fermetures se multiplient. Est-ce qu'ils veulent vraiment que ce soit ça leur bilan, une perte nette de places? Pendant que la pénurie s'accentue, des milliers de femmes sont obligées de rester à la maison parce qu'on manque d'éducatrices. On se prive d'infirmières, d'enseignantes, d'éducatrices spécialisées, d'inhalothérapeutes! Est-ce que le gouvernement pense vraiment qu'il a le luxe de se passer d'elles en ce moment? », questionne la députée solidaire responsable du dossier de la Famille.
En questionnant le ministre en chambre ce matin, la députée de Sherbrooke a souligné les conséquences importantes de la diminution de revenu d'une famille dont l'un des parents est obligé de retarder ou d'annuler son retour au travail, faute de place en service de garde. Dans un contexte déjà difficile économiquement, le stress lié à une situation financière précaire se répercute directement sur les tout-petits.
« Non seulement l'inaction de la CAQ appauvrit les familles, mais elle a un impact direct sur la pénurie de main-d'œuvre dans des secteurs essentiels. On se tire dans le pied en ne déployant pas les moyens d'offrir des services de garde aux parents. Le ministre doit bonifier substantiellement les échelles salariales pour les éducatrices formées et non formées, et appliquer ces échelles aux éducatrices en milieu familial. Il doit recruter massivement en offrant une formation rémunérée et une subvention de démarrage aux personnes qui souhaitent ouvrir un milieu familial régi. Quand on a décidé de les payer décemment, on a trouvé des milliers de préposé.e.s aux bénéficiaires. Il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas pour trouver les milliers d'éducatrices qu'il nous manque», explique la députée de Québec solidaire, qui estime qu'il faut au moins 5000 éducatrices à court terme, et plus encore pour les projets de CPE en développement.
Une technique en version accélérée et des stages rémunérés
Pour maintenir la qualité du réseau, Christine Labrie propose aussi au ministre d'offrir la technique d'éducation à l'enfance en version accélérée. Selon elle, le programme peut être complété en deux ans sans faire de compromis sur la qualité de la formation, en offrant des cours durant les sessions d'été. On devrait aussi faciliter l'obtention de ce diplôme à temps partiel, afin que les éducatrices non formées en emploi puissent augmenter leurs qualifications. Madame Labrie est aussi d'avis que les stages en petite enfance doivent être rémunérés, au même salaire qu'une éducatrice non formée au premier échelon.
Propositions de Québec solidaire pour répondre à la pénurie:
- Mettre sur pied un vaste plan de recrutement en offrant une formation rémunérée pour devenir éducatrice en milieu familial.
- Offrir une subvention de démarrage aux éducatrices qui font cette formation et ouvrent un nouveau milieu familial reconnu, afin d'absorber les dépenses de matériel et d'aménagement.
- Bonifier substantiellement les échelles salariales pour les éducatrices formées et non formées et appliquer ces échelles aux éducatrices en milieu familial.
- Offrir la technique d'éducation à l'enfance en version accélérée.
- Rémunérer les stages.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire

Mélanie Guillemette, Attachée de presse du caucus de Québec solidaire, (819) 668-2734 ou [email protected]
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