PERSONNES TRAUMATISÉES CRANIOCÉRÉBRALES : Très vulnérables à la crise du logement, selon une étude
Nouvelles fournies par
Regroupement des associations de personnes traumatisées craniocérébrales du Québec (Connexion TCC.QC)19 févr, 2025, 10:30 ET
QUÉBEC, le 19 févr. 2025 /CNW/ - Le Regroupement des associations de personnes traumatisées craniocérébrales du Québec (Connexion TCC.QC) tient aujourd'hui une conférence de presse pour dévoiler les résultats préliminaires d'une récente étude sur les conditions d'habitation des personnes traumatisées craniocérébrales (TCC). Cette étude est menée en collaboration avec l'équipe de recherche Participation sociale et ville inclusive du Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS) de l'Université Laval.
Les résultats préliminaires de l'étude mettent en lumière que :
- Plus du 1/4 des participant•es ont mentionné que ce n'était pas leur décision de vivre dans leur milieu actuel;
- 1/6 des participant•es prévoit déménager à moyen terme (2-3 prochaines années);
- près du 1/10 des participant•es ont déjà été ou pourraient être actuellement dans une situation d'instabilité résidentielle;
- 2/3 des participant•es sont non-propriétaires et donc à risque d'être touché•es de plein fouet par la crise du logement.
« Le TCC survient de façon soudaine, ce qui a un impact considérable la capacité des personnes qui le subissent à continuer à travailler au même rythme qu'avant. Elles se retrouvent du jour au lendemain avec un revenu moindre et une dépendance accrue au soutien de leurs proches, les exposant ainsi à un risque d'instabilité résidentielle » explique Marie-Ève Lamontagne, chercheure au CIRRIS.
Depuis leur TCC, les participant•es ont en moyenne déménagé 2,8 fois, ce qui illustre le grand besoin de trouver un milieu de vie mieux adapté à leur nouvelle réalité. Les compressions budgétaires d'1,5 milliard en santé annoncées par Christian Dubé le mois dernier alertent le Regroupement, qui trouve la situation déjà préoccupante sur le terrain : manque ou absence de services spécifiques pour les personnes TCC dans de nombreuses régions, manque de logements adaptés et listes d'attente, etc. « Nous demandons au gouvernement que le prochain budget investisse dans le PSOC à la hauteur des besoins, afin que chaque personne subissant un TCC soit accompagnée dans son milieu de vie », affirme Marjolaine Tapin, directrice générale de Connexion TCC.QC.
Les données présentées ont été recueillies auprès de 175 membres participant aux activités des associations membres du Regroupement dans 12 régions du Québec. Les répondant•es sont des adultes avec un TCC modéré ou grave depuis au moins 5 ans.
SOURCE Regroupement des associations de personnes traumatisées craniocérébrales du Québec (Connexion TCC.QC)
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Renseignements et demandes d'entrevue : Ariane Aubin-Cadot, relationniste, [email protected], 514-805-3715
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