Perspectives du marché de l'habitation : encore de mauvaises nouvelles pour les propriétaires
MONTRÉAL, le 27 oct. 2017 /CNW Telbec/ - Suite à l'annonce des résultats concernant les perspectives du marché de l'habitation au Québec émis ce jour par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), l'Association des Propriétaires du Québec (APQ) ne peut rester confiante face à l'avenir du parc locatif québécois.
Les prévisions du taux d'inoccupation des logements au Québec ne vont pas en s'améliorant! Alors qu'il était élevé à 4,3% en 2016, on estime maintenant le taux d'inoccupation dans la province à 4,6% en 2017 et il continuera vraisemblablement à augmenter!
Dans la RMR de Montréal, le taux est passé de 3,9%, pour passer au-dessus de la barre des 4%, avec 4,1% en 2017.
Plusieurs autres régions ont des taux d'inoccupation qui effraient le marché : À Trois-Rivières, Gatineau et Québec, le taux d'inoccupation est de 6,0 %; À Saguenay, 6,5%; Dans la RMR de Sherbrooke, il est passé de 6,4 % en 2016 à 6,7 % en 2017!
Selon le rapport de la SCHL, le marché du travail et l'immigration devraient stimuler le marché locatif dans les prochaines années. Mais pour l'instant, les taux d'inoccupation sont à la hausse. Même devant ces statistiques, et devant la multitude d'annonces à louer dans les publications internet et dans les journaux, le nombre de projets de logements sociaux ne cesse d'être annoncé et réclamé par les associations de locataires. La situation est criante, les propriétaires se voient dans l'obligation de payer des taxes qui augmentent chaque année, leurs logements n'étant pas remplis, et d'un autre côté, on continue la construction de logements sociaux à grands prix, de façon à entrer en compétition avec les propriétaires contribuables. « Pourtant, ceux-ci ont des logements de libres! On met la rentabilité de l'investissement immobilier en péril et la situation se détériore d'année en année: on augmente les coûts tout en maintenant les revenus bas, les augmentations de loyer ne couvrant parfois que l'augmentation des taxes municipales », explique Martin Messier, Président.
Avec ces chiffres, on craint réellement la perte d'intérêt de devenir propriétaire : la relève se fait rare. Vu l'âge avancé des constructions, les investissements en rénovation dépassent parfois la rentabilité de l'immeuble. « Cette situation est ridicule, car si l'aide gouvernementale se faisait directement à la personne, toutes ces sommes pourraient servir à aider plus de gens dans le besoin, qui habiteraient dans des logements privés. Il faut que nos logements soient loués, pour qu'on ait les fonds nécessaires, nous aussi, à l'entretien de notre parc locatif ! Il en va du bien-être de notre économie, de nos locataires et des investisseurs! C'est une solution gagnant-gagnant! » conclut monsieur Messier.
« Et on revient à la même problématique : taux d'augmentation dérisoire, non seulement selon les critères de la Régie du logement, mais également selon ce que le marché permet avec les taux d'inoccupation que nous connaissons, combiné à la hausse des coûts de construction, de rénovation et de mise à niveau, ainsi que des logements laissés saccagés, entraînent un marché locatif en péril », ajoute Martin Messier.
Fondée en 1984, l'Association des propriétaires du Québec (APQ) est la plus importante association à offrir des services aux propriétaires de logements locatifs. Elle dessert les propriétaires de toutes les régions du Québec depuis plus de 30 ans. En plus d'offrir, autant aux propriétaires de duplex ou triplex qu'à des gestionnaires immobiliers, un service d'évaluation sur les locataires unique au Québec.
SOURCE Association des propriétaires du Québec
Estelle Fabre, 514-382-9670 poste 218, cell 514-583-2542
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