Perturbation régionale : les conséquences du fléchissement des prix du pétrole seront très différentes d'une région à l'autre du pays English
L'Alberta pourrait entrer en récession.
CALGARY, le 20 janv. 2015 /CNW Telbec/ - L'économie canadienne souffrira du repli des prix du pétrole cette année, plus particulièrement de la brusque réduction des investissements dans le secteur de l'énergie. Selon le nouveau rapport du Conference Board du Canada publié aujourd'hui à l'occasion du Sommet 2015 sur le pétrole et le gaz (The Oil and Gas Summit 2015) à Calgary, la croissance économique du Canada subira un déclin de 0,4 % cette année. Les prix du pétrole, en forte baisse, auront des conséquences différentes selon les régions et les secteurs d'activité au pays.
« Bien que la baisse du prix du pétrole fera son lot de gagnants et de perdants, nous croyons que la croissance de l'ensemble de l'économie canadienne enregistrera une modeste perte nette cette année », a déclaré Pedro Antunes, économiste en chef adjoint du Conference Board du Canada.
FAITS SAILLANTS
- À la suite de la chute des prix du pétrole, la croissance économique et les recettes publiques de certaines provinces seront nettement à la baisse en 2015.
- C'est en Alberta que le PIB enregistrera le recul le plus marqué; l'investissement total des entreprises pourrait reculer de 12 G$ cette année.
- Une réduction des prix du pétrole de 40 % entraînera une baisse des redevances de 4,5 G$ en 2015 - la majorité des pertes provenant de l'Alberta, de la Saskatchewan, et de Terre-Neuve-et-Labrador.
- De plus, la croissance économique et les recettes publiques régresseront dans le pays tout entier.
Selon les données du rapport, Perturbation régionale : L'impact de la baisse des prix du pétrole sur l'économie canadienne, les prix mondiaux du pétrole se rétabliront au-dessus des 60 $ d'ici la fin de l'année, mais cela représente tout de même un recul de 40 % des prix du pétrole brut en 2015.
Au cours de l'année, la croissance canadienne devrait se maintenir dans la fourchette des 2 %, conformément à son rendement timide des dernières années. Les pertes des revenus pétroliers seront partiellement compensées par les coûts de transport moins élevés et la hausse des dépenses de consommation attribuable à la baisse des prix de l'essence. Alors que le déclin des prix du pétrole pourrait améliorer le sort des États-Unis, notre principal partenaire commercial, les exportateurs seraient susceptibles d'en profiter indirectement, mais il faudra plus de temps pour en constater les effets et ceux-ci seront moins marqués que par le passé.
Les perspectives économiques pour les régions productrices de pétrole comme l'Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador ont été durement touchées. Évidemment, c'est l'Alberta qui encaissera la baisse la plus importante du PIB réel, puisque la province est de loin le plus important producteur de pétrole du Canada. En fait, la province pourrait entrer en récession en 2015. La Saskatchewan ainsi que Terre-Neuve-et-Labrador seront également touchées, mais moins que l'Alberta, parce que l'extraction du pétrole ne représente pas une proportion aussi importante des activités provinciales.
En revanche, ce sont l'Ontario et le Québec qui bénéficieront le plus de la baisse des prix du pétrole. Une solide croissance économique américaine, combinée à la faiblesse du dollar canadien, stimulera la demande d'exportations de ces provinces. Cependant, les effets positifs pour l'Ontario et le Québec seront limités par le fait que ces provinces n'ont pas actuellement la capacité industrielle nécessaire pour profiter à court terme de la hausse prévue de la demande d'exportations. Il faudra des dépenses d'investissement plus élevées pour permettre à l'Ontario et au Québec de tirer pleinement parti de la faiblesse du huard et de la forte croissance américaine.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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