Peu de priorités nationales sur lesquelles l'ensemble des Canadiens s'entendent : sondage de la Fondation Trudeau English
Un nouveau sondage révèle que le public accorde une certaine confiance à ses représentants élus, mais appuie également les actions citoyennes pour définir les enjeux importants au pays
L'enquête précède le 9e colloque annuel de la Fondation Trudeau, à Edmonton, du 22 au 24 novembre
MONTRÉAL, le 21 nov. 2012 /CNW Telbec/ - Un nouveau sondage exclusif commandé par la Fondation Pierre Elliott Trudeau en collaboration avec l'Université de l'Alberta à Edmonton, effectué par l'Institut Environics, jette un nouvel éclairage sur les priorités sur lesquelles les Canadiens s'entendent et s'attendent à ce que leurs gouvernements s'attardent. Alors que la plupart des Canadiens s'accordent sur l'importance de quelques valeurs fondamentales - égalité des sexes, un système politique à l'écoute des citoyens, des soins de santé publics et le respect des religions - c'est moins le cas sur certains sujets qui ont fait récemment les manchettes : l'accueil des immigrants, une armée forte, la réduction de l'inégalité des revenus et des impôts peu élevés. Quand vient le temps de concilier les divergences d'opinion sur des questions essentielles pour le pays, les Canadiens jugent dans l'ensemble que leurs gouvernements font un bon travail, au moins quelquefois. Du même souffle, ils appuient les actions citoyennes qui se manifestent dans le respect des lois et s'inscrivent dans un cadre institutionnel. Dans la foulée du mouvement Occupy, du référendum sur la taxe de vente en Colombie-Britannique et des manifestations étudiantes au Québec, le sondage arrive à un moment où d'aucuns se demandent qui décide réellement et comment on décide du bien commun.
Les résultats de cette enquête pancanadienne serviront de toile de fond au 9e colloque annuel sur les politiques publiques de la Fondation Pierre Elliott Trudeau qui se déroulera à Edmonton (Alberta) du 22 au 24 novembre 2012. Le sondage et le colloque ont pour objet d'examiner les grands principes autour desquels les Canadiens se réunissent et servent de fil conducteur à la mise en place de politiques publiques. Les données montrent qu'alors que certains de ces principes semblent bien établis, d'autres le semblent moins.
« Dans la récente couverture des débats publics sur de grandes controverses sur l'économie, l'environnement ou les droits humains, l'esprit de compromis semble avoir fait place à des positions idéologiques de plus en plus tranchées », dit M. Pierre-Gerlier Forest, président de la Fondation Pierre Elliott Trudeau. « Or, il est réconfortant de voir que les Canadiens font encore confiance aux autorités publiques pour faire des choix en matière de bien commun et, lorsqu'ils jugent qu'une question ne reçoit pas l'attention nécessaire, ils appuient les mouvements d'action citoyenne. C'est rassurant pour l'avenir démocratique du Canada. »
L'enquête montre que peu de Canadiens (18 %) croient fermement qu'ils partagent un ensemble de valeurs et de priorités quant à ce qui convient le mieux pour le pays ou sont en mesure d'identifier ces valeurs et priorités communes. Au niveau provincial, un meilleur sens commun se dégage chez les répondants de l'Alberta (42 %), du Canada Atlantique (36 %), de la Saskatchewan (33 %) et du Québec (28 %).
Parmi douze énoncés pour décrire le type de pays que devrait être le Canada, il y a un important consensus sur quatre valeurs qui font partie du bien commun : un traitement équitable des hommes et des femmes (92 % tout à fait d'accord), un système politique encourageant les citoyens à faire savoir aux politiciens ce qu'ils pensent (76 % sont tout à fait d'accord), le respect des pratiques religieuses (67 % tout à fait d'accord) et un système de santé public (66 % tout à fait d'accord). La plupart des Canadiens jugent ces valeurs importantes pour le pays et croient que la plupart de leurs concitoyens pensent comme eux.
L'opinion publique tend également à favoriser quatre autres valeurs, mais, étonnamment, les Canadiens doutent que leurs concitoyens jugent ces quatre valeurs aussi importantes : des lois strictes pour tenir les criminels à l'écart (59 % tout à fait d'accord; 69 % dans les Maritimes), un filet de sécurité sociale pour les personnes dans le besoin (51 % tout à fait d'accord), parler ou respecter la langue anglaise et la langue française (51 % tout à fait d'accord; 62 % dans les Maritimes), la protection de l'environnement , même si cela ralentit le développement économique (49 % tout à fait d'accord). Dans le cas de l'environnement et des langues officielles, les Canadiens sont plus enclins à penser que l'opinion publique est plus divisée qu'elle ne l'est en réalité.
Une plus faible proportion de Canadiens sont tout à fait d'accord - et autant sont en désaccord - sur l'accueil sans restrictions des immigrants de partout dans le monde (29 %; 83 % en Colombie-Britannique), une armée forte (27%; 82 % dans les Maritimes et 81 % dans les Prairies), la réduction des écarts de revenus entre les riches et les autres (27 %) et, en toute fin de liste, maintenir les impôts au plus bas niveau, même si cela limite les services gouvernementaux (20 %).
Le public croit que les élus font un bon travail la plupart du temps (20 %) ou quelquefois (50 %) pour équilibrer les intérêts divergents sur de grands enjeux. Ce point de vue est sensiblement le même qu'il s'agisse des politiciens à Ottawa, dans les capitales provinciales ou dans les communautés locales. La confiance envers les gouvernements élus pour concilier les enjeux importants dans la société est plus solide dans l'ouest canadien (51 %) qu'en Ontario (44 %), dans les Maritimes (44 %) et au Québec (41 %). Près de quatre Canadiens sur dix (38 %) considèrent que les grandes divergences d'opinion sur des questions importantes peuvent être réglées plus efficacement par une action citoyenne directe qu'en se fiant aux gouvernements élus.
Il y a par ailleurs un important appui public pour les récentes actions citoyennes au Canada, en particulier pour les mouvements qui s'inscrivent dans un processus institutionnel établi. Près de neuf Canadiens sur dix (86 %) approuvent le référendum sur la TVH en Colombie-Britannique (bien que l'appui y soit un peu moindre, à 78 %), six répondants sur dix approuvent le mouvement « Occupy » (62 %), tandis qu'un peu plus de la moitié des répondants (56 %) approuvent les protestations étudiantes au Québec (l'appui est notablement moindre au Québec, à 45 %).
Une illustration et une synthèse des résultats du sondage sont disponibles sur demande.
Dès demain, ces questions et d'autres feront l'objet d'un dialogue national sur le bien commun. Le 9e colloque Trudeau sur les politiques publiques de la Fondation Pierre Elliott Trudeau, intitulé Qui décide du bien commun?, aura lieu du 22 au 24 novembre à Edmonton en Alberta. Le colloque présentera notamment des conférences de personnalités canadiennes comme Michael Ignatieff, Preston Manning et le maire d'Edmonton, Stephen Mandel. L'événement réunira des experts canadiens et étrangers, des praticiens et des chercheurs de renom qui s'intéressent aux questions comme le rôle des médias dans une démocratie, l'intérêt public dans l'industrie de l'énergie, le fonctionnement des institutions ou le rôle de la population dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques pour le bien commun.
Les médias sont invités à prendre part au colloque. Le programme et la liste des conférenciers sont disponibles sur le site web de la Fondation : www.fondationtrudeau.ca/colloque2012.
À propos de la Fondation
La Fondation Pierre Elliott Trudeau est un organisme de bienfaisance canadien d'envergure nationale, indépendant et sans affiliation politique créé en 2001 par la famille, les amis et les collègues de l'ancien premier ministre pour lui rendre hommage. Avec l'appui unanime de la Chambre des communes, le gouvernement du Canada lui a accordé en 2002 un fonds de dotation de 125 millions de dollars. Par ailleurs, certains projets de la Fondation profitent du soutien financier de donateurs privés. Grâce à ses programmes de bourses d'études doctorales, de prix de recherche, de mentorat et d'interaction publique, la Fondation soutient des esprits libres qui se distinguent en s'intéressant aux questions essentielles de notre société.
À propos du sondage
Les résultats sont tirés d'un sondage téléphonique effectué par le groupe Research House pour le compte de l'Institut Environics entre le 2 et le 14 octobre 2012 auprès d'un échantillon représentatif de 2 001 Canadiens et Canadiennes adultes (18 ans ou plus). Aux fins de l'analyse, l'échantillon a été segmenté selon les provinces et la taille des communautés afin d'assurer une représentation adéquate de tous les éléments de la population. L'erreur d'échantillonnage est de plus ou moins 2,1 %, 19 fois sur 20. La marge d'erreur est plus grande pour les résultats des sous-groupes régionaux ou sociodémographiques.
Les questions du sondage ont été conçues par l'Institut Environics en collaboration avec des représentants de la Fondation Pierre Elliott Trudeau et de l'Université de l'Alberta.
SOURCE : La Fondation Pierre Elliott Trudeau
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Sur place du 22 au 24 novembre :
Elise Comtois
La Fondation Pierre Elliott Trudeau
514-466-1575 (portable)
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