Déclaration de Yasmine Sherif, directrice générale d'ECW à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence sexuelle en temps de conflit
NEW YORK, le 19 juin 2023 /CNW/ - La violence sexuelle est inacceptable sous toutes ses formes et dans tous les contextes, y compris en temps de conflit.
Alors que nous sommes réunis à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence sexuelle en temps de conflit, nous devons réfléchir ensemble au sentiment de peur et d'horreur que le viol, la violence sexuelle, la traite de personnes, l'esclavage, le mariage d'enfants et d'autres formes de violence sexuelle en temps de conflit créent dans notre humanité collective.
La violence sexuelle est une violation grave du droit international. Elle est immorale et inadmissible. Toutefois, lorsque nous jetons un regard rétrospectif sur les conflits armés brutaux en Afghanistan, au Burkina Faso, au Mali, au Soudan et ailleurs, nous prenons connaissance de rapports indiquant que des filles et des femmes, de même que des garçons et des hommes sont privés de leurs droits les plus fondamentaux et de leur dignité humaine.
Bien que la violence sexuelle et le viol sont utilisés comme tactiques de guerre depuis longtemps, les efforts déployés à l'échelle mondiale pour mettre fin à la violence sexuelle en temps de conflit sont relativement nouveaux, et se sont avérés très inefficaces pour mettre fin à ces attaques ignobles contre des gens de partout dans le monde. Il convient de dire que le code de Lieber a été le premier document mentionnant le viol comme une infraction condamnable en temps de guerre à la fin des années 1800, lors de la guerre civile américaine. Il était également question de violence sexuelle dans la Convention de Genève de 1949, qui définissait celle-ci comme un « besoin de protéger l'honneur des femmes ». Ce n'est qu'à la fin des années 1990 que les viols commis en temps de guerre ont commencé à faire l'objet de poursuites, les Nations Unies les qualifiant respectivement de crimes contre l'humanité en 1993 et de crimes de guerre en 1995.
En tant que communauté mondiale, nos efforts sont insuffisants pour protéger la population, et en particulier les filles et les femmes, contre ces attaques odieuses. La militarisation croissante, la prolifération des armes et le terrorisme ne font qu'aggraver la situation.
Dans les endroits qui ont connu des bouleversements politiques, sociaux et économiques importants, des rapports récents de l'ONU indiquent que « la violence sexuelle est utilisée pour asservir et humilier les groupes d'opposition et les communautés rivales ». Et dans les cas de violence sexuelle, les agresseurs sont souvent libérés, tandis que les filles et les femmes sont trop souvent blâmées, ostracisées et exclues de leur communauté.
Nous devons faire front commun contre ces moyens d'oppression. L'éducation est la clé pour donner aux femmes et aux filles du monde entier les moyens de lutter contre la violence sexuelle; elle est la clé pour donner aux filles des pays touchés par les crises un accès à la sécurité et une protection en classe. Nous ne tolérerons plus ces attaques contre la population, et contre notre humanité.
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SOURCE Education Cannot Wait
Personne-ressource : Jelena Borak, [email protected]
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