Philippe Couillard affiche une pancarte « à vendre » sur le Québec
QUÉBEC, le 21 févr. 2017 /CNW Telbec/ - Le chef de l'opposition officielle, Jean-François Lisée, le porte-parole du Parti Québécois en matière de finances, Nicolas Marceau, et le porte-parole en matière d'économie, Alain Therrien, ont dénoncé la timidité et le manque d'envergure des mesures annoncées aujourd'hui par le gouvernement libéral pour la protection des sièges sociaux du Québec.
« Ce matin, le premier ministre Philippe Couillard a présenté un plan sans substance sur les sièges sociaux. Que contenait-il, essentiellement? Une baisse d'impôt pour le 0,1 % des citoyens les plus riches du Québec. Les libéraux baissent de 60 000 $ l'impôt à payer sur chaque gain de 1 M$ qui sera réalisé grâce à l'exercice d'option d'achat d'actions remise aux dirigeants. Pendant ce temps, les libéraux laissent les personnes aînées dans l'incertitude - le gouvernement a repoussé sa décision quant à l'annulation du crédit d'impôt pour les aînés les plus vulnérables - et font fi des impacts de leurs mesures d'austérité, qui ont touché les élèves en difficulté, les aînés, les familles, les régions », a réagi Jean‑François Lisée.
« Ce que le gouvernement libéral a annoncé aujourd'hui, c'est du vide. Et c'est d'autant plus choquant qu'il a entre les mains un rapport plus étoffé sur le même sujet, déposé en février 2014 par Claude Séguin et un grand nombre de personnalités d'affaires. Rappelons que plusieurs mesures contenues dans ce rapport de 2014 n'ont pas été retenues par le gouvernement, notamment : conférer des droits de vote supplémentaires aux actionnaires de long terme pour défavoriser des actionnaires spéculatifs; ne pas permettre à l'auteur d'une offre d'achat hostile de voter sur sa propre proposition; et empêcher que soient révoqués les administrateurs en poste au profit de personnes nommées par l'acheteur. Ce sont là des politiques volontaristes, que le gouvernement aurait pu, s'il avait voulu, mettre au service des entreprises », a ajouté Nicolas Marceau.
« Pour les libéraux, les mesures prises par d'autres sociétés pour protéger leurs sièges sociaux, c'est construire des murs autour du Québec, c'est "reculer au siècle précédent", ce sont des politiques "soviétiques", pour citer le premier ministre et son ministre des Finances. Nous ne pouvons que constater à quel point ils sont déconnectés, même des consensus économiques internationaux des sociétés qui ont à cœur le maintien de leurs fleurons sur leur territoire », a renchéri Alain Therrien.
« Lors de la campagne électorale de 2014, le Parti libéral avait promis d'utiliser les milliards de dollars du Fonds des générations pour retenir les sièges sociaux. Trois ans plus tard, il n'y a rien, aucune ligne là‑dessus dans un plan insignifiant. Rien qui aurait pu empêcher la vente de Rona, par exemple. La promesse est officiellement brisée, et les libéraux promettent de poursuivre en ce sens. C'est extraordinairement décevant pour les Québécois, qui assistent, impuissants, à la renonciation programmée du gouvernement libéral quant à la rétention de nos sièges sociaux. Bref, ce qu'a fait le gouvernement de Philippe Couillard, ce matin, c'est poser une pancarte "à vendre" sur le Québec », a conclu Jean-François Lisée.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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