Piètre bilan pandémique dans les CHSLD - Il manque encore une pièce importante du puzzle
QUÉBEC, le 19 janv. 2022 /CNW Telbec/ - Ayant pris connaissance du plus récent rapport de la commissaire à la santé et au bien‑être (CSBE), le député des Îles‑de‑la-Madeleine, chef parlementaire et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé, Joël Arseneau, ainsi que la députée de Duplessis et porte-parole pour les aînés, Lorraine Richard, posent une question cruciale, qui demeure sans réponse : sur le plan stratégique et de la gestion des opérations, comment se fait-il que les CHSLD du Québec aient affiché un si piètre bilan pandémique? Les députés réitèrent que seule une enquête publique et indépendante pourrait faire toute la lumière sur les circonstances qui ont mené au décès de 5000 personnes aînées.
EN BREF
- Malgré le rapport de la CSBE, il demeure impossible de déterminer comment les décisions ont été prises au sein de la cellule de crise, et qui en est imputable.
- La transparence est l'enjeu central; une séparation doit s'opérer entre la Santé publique et le politique.
- Les Québécois ont le droit de savoir; une enquête publique et indépendante sur la gestion de la pandémie dans les CHSLD est essentielle.
En effet, même si le rapport de la CSBE comprend des recommandations pertinentes, des zones d'ombre demeurent. « La CSBE analyse la déficience du système; elle ne se penche pas sur le processus décisionnel de la cellule de crise. On peut pointer du doigt les gouvernements antérieurs, les lacunes du système de santé, la responsabilité collective… il n'en demeure pas moins que si nous avons été menés à la catastrophe, c'est en raison de choix déterminants qui ont été faits à l'hiver et au printemps 2020 par des dirigeants de ladite cellule », a insisté Joël Arseneau. Ce dernier se réjouit par ailleurs que la commissaire relève, comme le fait depuis des mois le Parti Québécois, « un manque de transparence dans l'élaboration des directives et l'absence d'un processus de reddition de comptes en état d'urgence sanitaire prolongé ».
Le député des Îles rappelle, encore une fois, que santé publique et politique ne font pas bon ménage, un élément que note également la CSBE. « La commissaire réclame davantage d'indépendance et de transparence de la part de la Santé publique. En ce sens, elle rejoint la demande que nous formulons depuis avril 2020 : les points de presse du politique et ceux de la Santé publique doivent être tenus séparément, et tous les avis de la Santé publique doivent être connus de la population, pour qu'elle puisse juger des directives qui lui sont imposées par le gouvernement, a-t-il ajouté. Si le gouvernement est sérieux, il doit agir en ce sens dès aujourd'hui! »
Par ailleurs, dans son rapport, la CSBE note l'absence de leadership pour défendre les aînés. « À mots couverts, cela pointe directement vers une responsabilité ministérielle, en fait. Mais la commissaire s'en remet à la coroner Kamel pour identifier les responsables, alors que cette dernière s'en dit incapable en raison des multiples contradictions des témoins et du manque de collaboration du gouvernement », a pour sa part souligné Lorraine Richard.
« Les Québécois, et plus encore celles et ceux qui ont perdu un proche, doivent pouvoir comprendre comment les décisions ont été prises au sein de la cellule de crise. Il ne faut pas laisser le gouvernement se défiler; une enquête publique et indépendante sur la gestion de la pandémie dans les CHSLD doit être tenue, c'est impératif », a réitéré le chef parlementaire du Parti Québécois.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Laura Chouinard-Thuly, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 514 880-9594 - [email protected]
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