Pilule abortive : le Collège des médecins du Québec publie des directives cliniques
MONTRÉAL, le 13 déc. 2017 /CNW Telbec/ - Le Collège des médecins du Québec publie aujourd'hui des directives cliniques sur l'interruption volontaire de grossesse pratiquée à l'aide de la pilule abortive (Mifegymiso). Ce nouveau document aborde notamment les compétences requises, les normes d'évaluation, la distribution, l'administration et la prise de la médication de même que le suivi requis.
En accord avec sa mission première de protection du public, le Collège des médecins est d'avis que ces directives cliniques permettent que l'interruption volontaire de grossesse médicamenteuse soit réalisée en toute sécurité par des professionnels compétents et soucieux d'assurer le suivi requis par l'état de la patiente. Le Collège rappelle également que ce nouveau traitement peut être indiqué pour l'interruption d'une grossesse intra-utérine de 63 jours de gestation ou moins.
« Le Collège des médecins et l'Ordre des pharmaciens ont travaillé activement pour s'assurer que les directives cliniques proposent un cadre visant la qualité, la sécurité et la continuité des soins tout en respectant les lois qui s'appliquent au Québec », a affirmé le Dr Charles Bernard, président-directeur général du Collège des médecins.
Voici quelques faits saillants de ce document :
Compétences
La pilule abortive offre un nouveau choix thérapeutique qui s'inscrit dans un domaine de pratique, celui de l'interruption d'une grossesse. Le médecin qui offre des soins dans le domaine de l'interruption de grossesse doit s'assurer qu'il possède les compétences, la formation appropriée et les habiletés pour répondre aux exigences des activités.
Dorénavant, le médecin devra aussi détenir des connaissances sur l'interruption de grossesse pratiquée à l'aide de la pilule abortive.
Réalisation de l'échographie
Avant de prescrire le Mifegymiso, le Collège des médecins considère qu'une échographie pelvienne est nécessaire pour assurer une sécurité accrue des patientes. Cet examen permet aussi de suspecter ou de confirmer une grossesse extra-utérine, en plus de détecter des particularités qui nécessitent une exploration supplémentaire ou un suivi.
Counseling et consentement
Le Collège des médecins rappelle qu'avant de procéder à l'interruption de grossesse, quelle que soit l'approche, le médecin doit s'assurer du consentement libre et éclairé de la patiente. Le médecin doit s'assurer qu'elle a bien saisi la nature, les bénéfices et les risques du traitement, en plus de participer au dialogue pour établir, dans une décision partagée, le meilleur choix d'intervention (médicale ou chirurgicale).
Modalités de distribution
Le Collège des médecins du Québec et l'Ordre des pharmaciens du Québec ont convenu de deux modèles de distribution :
- la trajectoire classique où la patiente fait honorer son ordonnance à la pharmacie ;
- la distribution du médicament à même les cliniques qui offrent des services d'interruption volontaire de grossesse (chirurgicale et médicale).
Suivi médical
Une visite de suivi est nécessaire de 7 à 14 jours après la prise du médicament.
Quoique peu fréquents, des effets indésirables et des complications peuvent survenir à la suite de la prise de ce médicament. Le médecin prescripteur est alors responsable d'assurer le suivi médical requis par l'état de la patiente, à moins de s'assurer qu'un autre médecin compétent puisse assumer cette obligation.
Les directives cliniques relatives à l'interruption volontaire de grossesse pratiquée à l'aide de la pilule abortive sont accessibles dans le site Web du Collège au www.cmq.org.
Le Collège des médecins du Québec est l'ordre professionnel des médecins québécois. Sa mission : une médecine de qualité au service du public.
SOURCE Collège des médecins du Québec
Leslie Labranche, Relationniste de presse, Collège des médecins du Québec, Ligne média : 514 933-4179, Courriel : [email protected]
Partager cet article