PL 89 : Une menace pour l'équilibre des relations de travail au Québec
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Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ)20 mars, 2025, 12:46 ET
20 mars, 2025, 12:46 ET
QUÉBEC, le 20 mars 2025 /CNW/ - L'Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ), le Syndicat professionnel des ingénieurs d'Hydro-Québec (SPIHQ) et l'Association des Scientifiques et Ingénieurs de Montréal (ASIM) unissent leurs voix pour exprimer leurs profondes préoccupations face à l'étude du PL89. Ce projet de loi fragilise l'équilibre des relations de travail en restreignant de manière excessive le droit de grève et en imposant des mécanismes d'arbitrage qui limitent l'autonomie des parties prenantes.
Les trois organisations syndicales dénoncent une réforme qui risque de compromettre la capacité des travailleurs à négocier des conditions de travail justes et équitables.
« Ce projet de loi impose des restrictions injustifiées et mal calibrées, qui risquent d'exacerber les tensions au lieu de favoriser un dialogue équilibré. Plutôt que d'affaiblir encore davantage le droit de grève, il faut moderniser les relations de travail en concertation avec tous les acteurs concernés », a déclaré Marc-André Martin président de l'APIGQ.
« En limitant les moyens d'action des travailleurs et en réduisant leur pouvoir de négociation, le PL89 remet en question les principes mêmes du dialogue social. Cette réforme doit être repensée pour garantir un cadre équilibré et respectueux des droits fondamentaux », a ajouté Gisella Gesuale, présidente de l'ASIM.
Une atteinte injustifiée au droit de grève
Le PL89 redéfinit la notion de services essentiels au-delà de la sécurité des personnes, ouvrant la porte à des restrictions arbitraires du droit de grève. Pourtant, le cadre actuel, renforcé par des décennies de jurisprudence, établit déjà des balises claires pour assurer un équilibre entre la protection du public et les droits des travailleurs.
Le projet de loi impose également un préavis obligatoire de sept jours avant toute grève, une contrainte qui retarde artificiellement les négociations et affaiblit la capacité des travailleurs à exercer des moyens de pression efficaces.
Enfin, l'introduction de l'arbitrage exécutoire, notamment dans le secteur municipal, retire aux parties leur capacité à négocier en confiant à un tiers le pouvoir d'imposer une convention collective. Cette approche risque d'envenimer les relations de travail au lieu de les apaiser.
L'APIGQ, l'ASIM et le SPIHQ appellent le gouvernement à suspendre l'étude du PL89 et à mener une consultation élargie afin d'adopter une approche plus équilibrée et adaptée aux réalités du terrain.
« Plutôt que d'imposer un cadre plus contraignant, il est essentiel de moderniser les relations de travail de façon concertée, dans le respect des principes fondamentaux de négociation collective », a conclu Nicolas Cloutier, président du SPIHQ.
Les trois syndicats réitèrent leur volonté de collaborer avec les autorités pour trouver des solutions qui respectent à la fois les impératifs de service public et les droits des travailleurs.
SOURCE Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ)
Informations : Marie-Lou Freymann, Ryan Affaires publiques Communication, [email protected]
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