Plan budgétaire 2014-2015 - La recette libérale pour renier ses engagements
QUÉBEC, le 4 juin 2014 /CNW Telbec/ - Le député de Rousseau et porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances et de revenu, Nicolas Marceau, et la députée de Richelieu et porte-parole pour le Conseil du trésor, Élaine Zakaïb, constatent que le plan budgétaire présenté par le gouvernement confirme l'abandon de plusieurs promesses faites par le Parti libéral en campagne électorale.
« Le Parti libéral renie plusieurs de ses engagements. C'est la continuité de l'opération recul pour le gouvernement Couillard. En campagne électorale, même s'il connaissait la situation financière, il a promis plus de 340 M$ de nouvelles dépenses qu'il ne fera visiblement pas. Ce budget est l'exemple parfait de la recette libérale pour ne pas remplir ses promesses », a indiqué Nicolas Marceau.
« De toute évidence, le ministre de la Santé et des Services sociaux a échoué dans sa tentative de négocier une entente avec les fédérations de médecins. Ce n'est manifestement pas la bonne personne pour le faire. Les Québécois n'ont pas l'heure juste dans le budget déposé aujourd'hui. Cela a une incidence majeure sur le gouvernement et sur son plan budgétaire », a pour sa part affirmé Élaine Zakaïb.
Effet libéral : moins de croissance économique et moins d'emplois
L'effet libéral devait se concrétiser par une augmentation de la croissance économique et par une création de plus d'emplois au Québec. Comparativement au plan budgétaire présenté par le gouvernement du Parti Québécois, en février dernier, le budget libéral prévoit une croissance économique moins élevée que dans le cadre financier du parti, soit 1,8 % au lieu de 2,1 %.
« Qu'en est-il de la promesse libérale de créer 250 000 emplois en 5 ans? Le budget prévoit une création de 31 300 emplois en 2014-2015. De plus, les libéraux ont passé des mois à nier la création d'emplois sous notre gouvernement, mais ils confirment dans leur budget la création de 47 800 emplois en 2013 », a poursuivi le député de Rousseau.
« Nous demandons depuis deux semaines au gouvernement de renoncer à sa promesse d'augmenter de 15 G$ les investissements en infrastructures. Non seulement il recule, mais il prévoit en plus la baisse des investissements de 500 M$ sur 10 ans. Comme revirement de situation, c'est assez spectaculaire », a affirmé le porte-parole.
Des hausses de taxes cette année… et d'autres à venir
« Alors que Philippe Couillard promettait, en campagne, de ne pas augmenter les taxes et les impôts, son gouvernement les augmentera de 232 M$ l'an prochain. De plus, la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise rapportera 650 M$ d'augmentation de revenus à partir de 2015. Les libéraux ne savent pas encore comment ils vont faire, mais ils connaissent leur objectif : piger 650 M$ de plus par année dans la poche des contribuables ou des entreprises », a ajouté Nicolas Marceau.
Trois milliards de réduction de dépenses, mais aucun détail
« Le budget prévoit 3 G$ de non-reconduction des programmes, sans aucune trace de la transparence promise pas plus tard qu'hier. On ne sait pas où le gouvernement prendra cet argent ni quels programmes ne seront pas reconduits. La transparence libérale n'a pas duré bien longtemps », a déclaré Élaine Zakaïb.
Le budget fait mal aux régions, aux familles et aux plus vulnérables
Les baisses de crédits d'impôt feront mal à plusieurs secteurs de l'économie et des régions. L'effet libéral pour la population des régions, c'est la coupe de 2 M$ pour les régions‑ressources, de 3,2 M$ pour la Gaspésie et de 1,6 M$ pour la vallée de l'aluminium. De plus, aucune somme supplémentaire n'est prévue pour l'industrie forestière.
Le gouvernement libéral confirme aussi la réduction du développement des places en services de garde, coupant de moitié le nombre de places développées dès l'an prochain. Par ailleurs, aucune somme ne sera versée aux organismes communautaires, et toutes celles prévues pour le pilier solidarité sont annulées.
« Comme nous le craignions, les familles, les régions et les plus vulnérables feront les frais de l'austérité libérale. Rien de tel n'avait été mentionné lors de la campagne électorale », a indiqué Élaine Zakaïb.
Les promesses irréalistes de la CAQ
En campagne électorale, la Coalition Avenir Québec prétendait que le gel de l'embauche dans la fonction publique générerait une marge de manœuvre de 500 M$ dès cette année et de plus de 1 G$ l'an prochain. Ces sommes fictives ont permis à François Legault de promettre d'importantes baisses d'impôt. Or, le gel de l'embauche rapporte plutôt 100 M$ cette année, soit cinq fois moins que ne le promettait le chef de la CAQ.
« Encore une fois, la comptabilité de François Legault n'est pas très rigoureuse. Promettre des baisses d'impôt massives dans la conjoncture économique actuelle est tout simplement irresponsable », a conclu Nicolas Marceau.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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