Plan d'action pour l'amélioration de la gestion contractuelle et du suivi de projets - Le SFPQ demande au ministre des Transports de renforcer l'expertise interne sans créer une nouvelle structure
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec12 nov, 2013, 16:14 ET
QUÉBEC, le 12 nov. 2013 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) appuie certains aspects de la stratégie pour contrer les dépassements de coûts des contrats publics, déposée aujourd'hui par le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault. Tout comme le ministre, le Syndicat mise sur le renforcement de l'expertise interne pour contrer les déficiences de planification et de conception des travaux. Toutefois, le SFPQ s'oppose fermement au moyen mis de l'avant par le ministre, c'est-à-dire, la création d'une agence des transports à l'extérieur du giron de la fonction publique.
Pas un problème de structure
Alors que le ministre des Transports, Sylvain Gaudreau voit dans le rapport de la firme SECOR-KPMG de nouvelles raisons pour créer une agence supposément indépendante des pouvoirs politiques, le SFPQ tient à rappeler que le rapport de la firme n'en fait nullement mention. Il ne s'agit pas d'un problème de structure, mais plutôt de ressources et d'expertise, comme l'indique SECOR-KPMG.
« Pour dépolitiser la gestion du MTQ, comme le souhaite le ministre des Transports, d'autres solutions sont possibles, sans pour autant créer une agence hors de la fonction publique. Créer des agences avec un conseil d'administration, comme le prévoit le gouvernement avec le ministère des Transports du Québec, diminue le pouvoir de contrôle des élus en rendant opaques les décisions administratives, et ce, derrière une prétendue neutralité. Il est primordial de maintenir les agences gouvernementales sous la Loi sur la fonction publique afin de maintenir une surveillance du public, comme c'est le cas actuellement pour plusieurs agences publiques telles que la SAAQ ou la CSST », explique la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau.
Par ailleurs, le SFPQ estime que certaines solutions essentielles à la lutte contre la collusion et la corruption sont à portée de main du gouvernement sans passer par la création d'une nouvelle structure. Il faut non seulement revoir l'encadrement des contrats, mais aussi remettre en question l'utilisation même de la sous-traitance. Le ministère doit rebâtir son expertise, mais l'absence de salaires concurrentiels fait en sorte que l'attraction et le maintien des ressources humaines au MTQ sont en difficulté.
Au cours des deux dernières années, il y a eu 114 embauches de techniciens en travaux publics (TTP), mais, selon le rapport annuel de gestion du MTQ 2012-2013, de ce nombre il faut retrancher 102 départs. « Les techniciens démissionnent parce qu'ils sont payés deux fois moins cher au gouvernement du Québec par rapport au secteur privé et aux autres organisations publiques. Comment une agence pourra-t-elle faire mieux que le gouvernement qui a tous les outils actuellement? », questionne madame Martineau.
SOURCE : Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque
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