Plan Nord et développement minier au Québec - Davantage d'inspecteurs sur le terrain, se réjouit le SFPQ

QUÉBEC, le 1er mai 2012 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) constate que le gouvernement Charest a pris au sérieux la menace environnementale que représente l'absence de surveillance sur le territoire du Plan Nord. Québec a en effet annoncé aujourd'hui l'embauche de ressources supplémentaires au ministère de l'Environnement et du Développement durable (MDDEP) qui seront présentes dans les régions visées. Depuis quelques mois, le SFPQ dénonçait sur la place publique l'absence d'enquêteurs, d'inspecteurs et de techniciens liés au contrôle environnemental et à l'exploitation minière au sein du gouvernement du Québec. « Notre intervention a porté des fruits. En Abitibi-Témiscamingue, dans le Nord du Québec et sur la Côte-Nord, il manquait cruellement de personnel pour inspecter sur les méthodes d'exploitation de la ressource minérale et sur ses conséquences sur l'environnement. Le nombre de techniciens qui doivent veiller au respect des normes environnementales était à son plus bas niveau depuis l'arrivée du gouvernement libéral alors que nous sommes en plein boum minier », rappelle la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau.

Le SFPQ espère que l'ajout de ressources supplémentaires permettra au Ministère d'être proactif dans la détection de problèmes environnementaux. Actuellement, la surveillance des mines par l'analyse des données recueillies sur le terrain est confiée à des laboratoires privés. Le MDDEP, responsable du contrôle environnemental, effectue des enquêtes sur le terrain seulement lorsqu'il y a des plaintes, constate le Syndicat. « Les inspecteurs et enquêteurs devraient effectuer des visites-surprises sur le terrain afin de prélever eux-mêmes des échantillons. Le gouvernement gère le risque et préfère laisser filer son expertise au privé. Quand une industrie se surveille elle-même, c'est toujours dangereux pour le citoyen », s'inquiète madame Martineau.

MNRF

Le SFPQ espère que le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MNRF) emboîtera le pas et annoncera également l'embauche de personnel supplémentaire dans les régions couvertes par les activités du Plan Nord. Selon les données obtenues par le Syndicat, le nombre d'enquêteurs liés aux enquêtes en matières frauduleuses et de techniciens responsable de la perception des redevances est rarissime au sein du Ministère, notamment dans les régions minières. « Le système parfait est en place pour qu'il y ait de l'abus et qu'on ne s'en rende compte qu'une fois trop tard. Le gouvernement Charest doit avoir le moyen de ses ambitions. Il doit s'assurer d'un contrôle rigoureux de la part de l'État sur l'exploitation de nos ressources naturelles, et ce, dans le respect de l'environnement », conclut Lucie Martineau.

Éric Lévesque
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