Plan pour le développement des soins palliatifs au Québec - La Société canadienne du cancer félicite le ministre de la Santé pour son engagement concernant les soins palliatifs
MONTRÉAL, le 16 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Pour la Société canadienne du cancer (SCC) - Division du Québec, le plan quinquennal du gouvernement pour les soins palliatifs déposé aujourd'hui par le gouvernement Couillard marque une étape importante vers un meilleur accès à ces soins. Le plan vise globalement une meilleure qualité de vie pour tous les Québécois, ce pour quoi la SCC félicite le gouvernement.
Depuis quelques années, la SCC demande plus de soins palliatifs pour tous, partout et plus tôt. Bien que des soins palliatifs de grande qualité soient dispensés au Québec, ils le sont de façon inégale et ne sont pas disponibles pour tous1. Plus de 34 000 Québécois ont d'ailleurs récemment réclamé un meilleur accès aux soins en signant les cartes postales de la SCC demandant au gouvernement de prioriser les soins palliatifs.
« Quelque 20 000 Québécois meurent chaque année d'un cancer. Ils devraient tous avoir accès à des soins palliatifs de qualité à l'endroit de leur choix, que ce soit en centre hospitalier, en CHSLD, en maison de soins palliatifs ou dans le confort de leur foyer. C'est loin d'être le cas présentement », déplore Suzanne Dubois, directrice générale de la SCC - Division du Québec.
D'ici 2030, malgré les avancées en recherche, il y aura au moins 35 % de plus de cas de cancer au Québec, rendant d'autant plus nécessaires les soins de fin de vie pour ces malades. « On connait l'impact positif de ces soins sur les patients et leurs proches : il est essentiel que la population elle aussi connaisse les bienfaits des soins palliatifs et puisse les demander. Les mesures annoncées par le Dr Barrette démontrent que le ministre de la Santé prend la situation au sérieux », ajoute Madame Dubois.
Le Plan vise en outre à faire grimper le taux de décès à domicile à 20 % en cinq ans (11 % présentement), et à augmenter le nombre de lits de soins palliatifs. Il promet également 4,5 M$ pour le répit des proches aidants, 500 000 $ pour la formation du personnel hospitalier, et une évaluation de l'implantation du plan en cours de route. Surtout, le Dr Barrette souligne que les soins palliatifs devront être accessibles partout, à l'endroit choisi par le patient.
Sur le terrain, la bonification de l'offre de soins palliatifs est bien accueillie, comme l'explique la Dre Marjorie Tremblay qui pratique les soins palliatifs à domicile et à l'hôpital : « Les patients en fin de vie nous arrivent beaucoup trop tard, soit parce qu'ils ne connaissent pas les soins palliatifs, soit parce qu'il n'y a pas assez de services, surtout à domicile. Encore aujourd'hui, certains terminent leurs jours sur une civière à l'urgence. La formation d'équipes dédiées et spécialisées pour répondre aux besoins des patients permettrait d'assurer la qualité et l'accessibilité des soins, et permettrait également de démystifier les soins palliatifs pour que le patient les demande. Des efforts considérables devront être déployés pour permettre cet accès partout au Québec. »
Environ 80 % des personnes ayant recours à des soins palliatifs sont des personnes atteintes de cancer. La SCC suivra donc avec attention l'implantation du Plan. « Il faudra continuer d'être vigilant afin d'avoir une vue d'ensemble de l'état de la situation au Québec. Aussi, la formation des professionnels de la santé et une campagne d'éducation pour sensibiliser les gens afin qu'ils sachent quand et comment demander l'aide requise en soins palliatifs restent des défis de taille. Présentement, trop de Québécois ont accès trop tard à ces précieux soins. Les soins palliatifs et leur financement adéquat doivent demeurer une priorité gouvernementale », conclut Mélanie Champagne, directrice des questions d'intérêt public à la SCC.
Enjeux à surveiller
- Grandes disparités régionales dans l'offre de soins palliatifs; répartition inégale entre les lieux de dispensation (hôpital, CHSLD, à domicile, etc.)
- Soins palliatifs reçus trop tard dans le parcours de la maladie, quelques jours, voire quelques heures avant le décès
- Référence tardive des soignants
- Attente en raison du manque de lits et de services à domicile
- Augmentation des besoins en raison du vieillissement et de l'augmentation de la population
- Formation des intervenants à bonifier
- Manque de données nécessaires à la prise de décision : des indicateurs de suivi du Plan sont essentiels pour mesurer les progrès et atteindre les cibles fixées par le gouvernement d'ici cinq ans
- Manque d'information pour la population : certaines personnes refusent de considérer les soins palliatifs parce qu'ils les associent à tort à un décès imminent. Les soins palliatifs peuvent être offerts en même temps que les traitements pour soulager les symptômes.
À propos de la Société canadienne du cancer
Avec l'appui de 300 000 donateurs annuels et de 30 000 bénévoles, la Société canadienne du cancer (SCC) est l'organisme québécois lié au cancer qui a le potentiel de sauver le plus de vies. Chaque année, quelque 135 000 Québécois se tournent vers elle. La SCC met donc tout en œuvre pour faire grimper le taux de survie global du cancer, actuellement de 63 %, à 80 %, d'ici 2030.
L'argent recueilli par la SCC permet :
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1 Un portrait précis de l'accès aux soins palliatifs est toujours attendu. On estime que les besoins seraient comblés selon des taux variant entre 20 % et 60 % selon les régions (source : Maison Michel-Sarrazin, mémoire, 2010).
SOURCE Société canadienne du cancer (Division du Québec)
Mélanie Champagne, directrice, Questions d'intérêt public, Société canadienne du cancer - Division du Québec, [email protected], Téléphone : 514 651-1470; Dre Marjorie Tremblay, 514 651-1470
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